Ass. Nat./Pétition contre Mabunda : L’initiateur de la pétition doit revoir ses calculs (Tribune de Balamage)

Le prétendue pétition contre le bureau de l’Assemblée nationale a créé beaucoup de rêveurs parmi les détracteurs de la team Mabunda. Ignorants de la procédure et des pratiques parlementaires, ils pensent sans nul doute que le simple dépôt d’une pétition va aboutir à la chute du bureau, surtout qu’ils se font l’illusion d’avoir déjà acquis la majorité des députés dans leur rêve qui ne se déroule que dans l’imaginaire des personnes qui n’ont jamais fait la vraie politique.

La signature ou l’annonce d’une pétition contre les membres du Bureau de l’Assemblée nationale ne consacre pas la déchéance du bureau. La pétition est soumise à une procédure longue est incertaine quant à son issue. Elle doit passer par les étapes de la procédure, conformément au Règlement intérieur de la chambre basse. A chaque étape, elle peut connaitre une paralysie. Si les autres étapes sont franchies, c’est la plénière qui se prononce par vote. Or pour le cas d’espèce, la plénière est consciente que cette énième tentative procède de la démarche de déstabilisation non du Bureau mais de l’Institution Assemblée nationale.

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Il ne s’agit pas, ici, d’une censure contre le Bureau mais une démarche politicienne afin d’affaiblir l’Assemblée nationale et la recherche désespérée d’une majorité annoncée. Cette démarche est passée par les affaires WEWA, policiers, autres annonces et le Conseil d’Etat. Les membres du Bureau restent sereins et les Députés demeurent conscients des attaques constamment faites contre l’Assemblée nationale. Parler de 250 signatures n’est juste qu’un effet d’annonce car, pour mouvoir une pétition il faut seulement 125 signatures concernant la Présidente et 50 signatures s’agissant des autres membres du bureau.


En sus, l’appartenance à la majorité parlementaire ou à l’opposition se fait par déclarations écrites des groupes parlementaires faites au Bureau de l’Assemblée nationale au début de la législature et ce, pour toute la durée de la législature, conformément au Règlement de l’Assemblée nationale.

La majorité parlementaire ne se constate pas par une pétition. Même s’il y aurait un Député de la majorité qui ait signé une pétition contre un membre du Bureau, le Député demeure de la majorité et rien ne vous rassure que dans l’urne il se comportera tel que vous le voulez. L’initiateur de la pétition doit revoir ses calculs.

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Boniface Balamage, 2e vice-président de l’Assemblée Nationale

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