La semaine passée, des mouvements citoyens et quelques individus opposés au développement du pays, ont annoncé avec pompe l’organisation d’une marche ce lundi 3 Mai 2021, pour protester contre la mise en place par le gouvernement congolais du Registre des Appareils mobiles (RAM), sous prétexte que cette réforme est illégale et ne répond pas aux attentes de la population.
Mais à la grande surprise, cette marche pourtant annoncée avec pompe, n’a pas connu une adhésion populaire. Sur le lieu prévu pour le rassemblement, on pouvait constater qu’à peine une vingtaine ou une trentaine des jeunes qui, pour marcher paisiblement, se seraient même livrés aux insultes envers les éléments des forces de l’ordre commis à la sécurisation des personnes et leurs biens, une situation qui a dégénéré et poussé les éléments de la PNC à disperser ce petit groupe d’individus et procéder à l’arrestation administrative et temporaire de récalcitrants. Quelques journalistes interpellés ont été relâchés quelques minutes après.
Selon plusieurs Analystes, cette marche annoncée avec faste ne pouvait que récolter le fiasco, dans la mesure où la réforme sur le Registre des Appareils mobiles (RAM) rêvet tellement une importance capitale que la grande partie de la population y a adhéré au regard notamment de ses multiples avantages.
Ces organisateurs de la prétendue marche de protestation justifient leur démarche par le fait qu’il y aurait eu quelques problèmes de blocages des téléphones et des sims et même des forfaits internet de plusieurs utilisateurs à cause, selon eux du RAM. Mais sans plus tarder, l’Autorité de régulation de la poste et télécommunications du Congo (ARPTC), a dissipé tout le malentendu sur cette affaire, à travers un communiqué de presse rendu public le weekend dernier.
Selon ce communiqué signé par le Président du Collège Christian Katende, « aucun appareil mobile se trouvant sur le territoire national n’a été bloqué par l’ARPTC ou le RAM qui laisse tous les utilisateurs d’appareils mobiles libres d’utiliser pleinement leurs appareils.
Aucun transfert de monnaie électronique n’a été interrompu par l’ARPTC ou le RAM.
L’Internet mobile activé reste pleinement disponible ».
Toujours d’après cette communication, les quelques problèmes d’activation des forfaits ou d’unités ont été observés sur certains numéros d’un opérateur en particulier. Et ce dernier « prend en ce moment toutes les dispositions pour revenir à la normale ».
Par ailleurs, il sied de noter que cette clarification de l’ARPTC a encore une fois de plus renforcé la confiance des congolais au RAM qui permet à la RDC de lutter efficacement contre la circulation des téléphones contrefaits et le vol devenu récurent à Kinshasa. Le RAM securise par ailleurs les données des utilisateurs, en cas de perte des téléphones. En termes des retombées, d’ici quelques jours, il sera procédé au lancement officiel de Wifi gratuit à l’Université de Kinshasa, à l’aéroport international de Ndjili et dans d’autres institutions universitaires du pays.
Au regard de ce qui précède, il n’y avait donc pas de raison valable pour ce groupe des jeunes, de projeter une marche contre une réforme importante initiée sur base d’un décret du premier ministre sortant et d’un arrêté ministériel signé par le ministre des PTNTIC, afin de doter le gouvernement des moyens de sa politique. Selon les analystes, la RDC n’est pas le seul pays à mettre en œuvre cette importante réforme sur le RAM.
Dossier à suivre!
Otete Odimba/analyse politique