Territoriale des non-originaires : Où en sommes-nous ?

Décidément, deux ans après le discours du Chef de l’État annonçant la rupture de la coalition FCC-CACH, dans laquelle il etait aussi largement question d’oeuvrer pour la mise en oeuvre de la territoriale de non originaire, rien de fait. C’est pourtant un des objectifs qu’il s’est assigné avant la création de l’Union sacrée. Mais qu’en est-il de la suite? Dieu seul sait jusque-là.

On aura beau chanté sans succès l’inépuisable répertoire du développement par une territoriale des non – originaires, entendez, des autorités politico- administratives, provinciales autres que les ressortissants de la province visée. Rien de concret à chaque cycle électoral des gouverneurs de provinces du pays depuis 2006.

Le constat est amer. À chaque offre de la CENI, ce sont les originaires des provinces qui se présentent pour rafler la mise auprès des députés provinciaux consultés, du reste originaires eux aussi du coin. Évoquer la question d’une territoriale des non originaires renvoie désormais à une équation à inconnues multiples tant l’Union sacrée par son initiateur ne donne pas le ton dans ce sens.

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À en croire un spécialiste du domaine, la législation du pays constituerait un des obstacles majeurs à la mise oeuvre de cet idéal. Elle prévoit l’élection des gouverneurs par les députés provinciaux, lesquels sont naturellement mis à rude épreuve par la notion d’appartenance à tel ou tel autre coin du pays. Pour l’analyste, eu égard à cette donne, la probabilité de réussite de doter le pays d’une territoriale de non originaires est moindre. Bien que durant la deuxième République, feu président Mobutu avait tenté l’expérience en nommant au Nord Kivu un non-originaire à la tête de la province. L’expérience fut recettes.

Le défunt gouverneur du Nord-Kivu, Konde Vila Kikanda marqua son passage à la tête de cette province par des bonnes oeuvres, au point de s’y faire élire plutard et de sillonner un certain nombre des provinces du pays en qualité de gouverneur. La nation se souviendra toujours de ce digne fils du pays.

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Mais pour le cas d’espèce, l’exemple le plus frappant est celui des récentes élections des gouverneurs dans les 14 provinces à problème exempter la ville de Kinshasa où la question des non originaires n’est pas à l’ordre du jour. Ailleurs la quasi totalité des élus sont des originaires de ces provinces où la CENI a organisé les élections.

D’autre part, il est est utile de souligner le fait que l’idéal d’une territoriale des non- originaires est aussi battu en brèche par des politiques à la solde de la xénophobie et du tribalisme béants.
Un mal à combattre sans ménagement, estime l’analyste.

Zamenga Odimbale

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