Burkina Faso : Les armes ou la démocratie des insatisfaits en Afrique?

 

Le chaos a été vécu, une fois de plus au Burkina Faso la nuit de vendredi. Encore un coup d’Etat en l’espace de huit mois. Les militaires au menu comme de coutume.

Le colonel Paul- Henry Damiba tombeur de Roch Marc Christian Kaboré, à été renversé par ses compagnons d’armes conduits cette fois-ci par le capitaine Ibrahim Traoré. La série va peut-être se poursuivre tant l’insatisfaction commande les hommes en uniforme depuis plusieurs années dans ce petit pays pauvre d’Afrique de l’ouest colonisé par la France. De Maurice Yamaogo à Ibrahim Traoré, rien de bon dans l’ex- Haute- Volta.

À l’avènement de Thomas Sankara par coup d’Etat, celui qui changea le nom du pays en Burkina Faso, les militaires n’ont cru le moment opportun de mettre fin aux putschs. Blaise Compaoré, bras droit du nouvel homme fort de Ouaga mijotait son coup. L’acte fut posé. Thomas Sankara tué, les militaires régnèrent 29 ans avant de céder le pouvoir à un Civil élu, le président, Kaboré. Courte joie, la tradition des armes de nouveau sur la sellette. Encore et toujours les hommes en uniformes pour le refrain de coup d’État contre un président civil et puis les militaires entre eux, il y a quelques heures.


La grande question ici est de savoir, où va le Burkina Faso, pays des hommes intègres ? Le Mouvement patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration, MPSR, créé par le même groupe des putschistes alors sous la direction du Colonel P.H Damiba a montré ses limites. Ainsi, estiment des analystes, l’heure est venue pour les militaires de réaliser combien les burkinabè ont droit à la démocratie, à la vie et non à leur médiocrité.
La compromission a atteint son paroxysme dans ce petit pays d’Afrique théâtre des attentats djihadistes.

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Dès lors qu’aucun changement tant social que politique qui agit sur le sécuritaire n’est perceptible, la démocratie selon les armes aura constamment tort.

Zamenga Odimbale

 

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