La décision de la Cour constitutionnelle de juger Matata Ponyo en sa qualité d’ancien premier ministre dans l’affaire Bukanga Lonzo est tombée comme un coup de massue dans l’oreille du concerné, après ce que les spécialistes qualifient de Meli-mélo sur la compétence des juridictions à juger un ancien premier ministre.
Matata Ponyo serait-il cuit? C’est la grande préoccupation. Cependant, d’aucuns se réjouissent déjà du fait que la justice congolaise, longtemps dressée contre les faibles, aura désormais à faire à tout citoyen, premier ministre fut-il. Une avancée démocratique majeure dans le pays. La constitution de 2006 consacre l’égalité de tous devant la loi. Il n’est pas inutile de rappeler aussi que seule, la justice élève une nation.
Lorsque dans l’affaire Bukanga Lonzo, l’Etat congolais selon l’inspection Générale des Finances, IGF , a déboursé plus de 200 millions USD, sans y gagner un rond, raisonnement, des poursuites contre les acteurs étatiques d’alors sont justifiées. Sans faux fuyant, l’opinion s’accorde sur la responsabilité de Matata Ponyo en sa qualité de premier ministre de l’époque.
Toute manœuvre orchestrée dans le but de le soustraire des griffes de la justice, relève de la volonté de nuire davantage au peuple congolais en mal des dirigeants soucieux de son bien-être.
Vouloir jeter l’opprobre sur la justice en faisant croire que les poursuites contre Matata Ponyo devenu Sénateur, est un acharnement, relève également de la malhonnêteté intellectuelle. À ce sujet selon les observateurs, la solution contre l’impunité, c’est de s’attaquer, comme l’a souhaité l’IGF Alingete à ses hommes et femmes faits députés et Sénateurs, après avoir assumé telle ou telle autre fonction sans laisser des empreintes profitables à la République.
En un mot comme en mille, la justice est appelée à faire son travail attendu des congolais.
Zamenga Odimbale