Venue en 1999 à la faveur de la guerre du RCD/Goma avec un empressement étonnant, la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo, MONUSCO alors Mission des Nations Unies au Congo, MONUC avait été dotée du mandat de protection de la population prise entre deux feux.
Seulement, âgée aujourd’hui de près d’un quart de siècle, la MONUSCO affiche un bilan largement négatif. Ceux qui ont suivi le comportement des casques bleus sur le champ des opérations, se sont rendus compte que les soldats onusiens n’avaient ni compris leur mission ni la volonté de l’exécuter ne serait ce que de manière sommaire, moins encore oeuvrer dans le sens voulu. Un constat sans appel d’autant plus que la population du Kivu et d’ailleurs dans le pays a décidé de retirer sa confiance à la MONUSCO pour se prendre elle même en charge.
Récemment, l’opinion tant nationale qu’internationale a été surprise d’entendre de la bouche du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres que l’Organisation planétaire ne pouvait pas faire face aux terroristes du M-23 soutenus par le Rwanda faute d’armement égal ou supérieur à ce groupe armé, l’un de ceux qui écument l’Est de la RDC.
Pour Antonio Guterres, la meilleure option, c’est de négocier avec les pseudos rebelles. Le résultat attendu ici est de voir le gouvernement congolais céder aux revendications inacceptables de ces marionnettes.
À la recherche de la paix, les autorités congolaises se retrouvant devant l’évidence de la paix, se sont retournées vers la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, communément appelée en anglais, Est Africa Community, EAC, d’où est venu, le choix de déploiement d’une force régionale dotée du mandat d’imposer la paix. Ici, il faut préciser que les forces négatives ont l’obligation de déposer les armes dans le cadre de ce que l’on a appelé le processus de Nairobi.
Il faut pour cela faire remarquer, qu’en cas d’éventuel refus, la force régionale devra pour cela, imposer réellement la paix. Ainsi un autre processus, dit de Luanda sera mis en oeuvre pour vérification de l’effectivité de la paix.
La force régionale se déploie depuis peu au Nord Kivu, jusqu’à atteindre le contingent requis.
Pour ce faire, le tableau en face, présente deux missions avec deux mandats différents dans un même pays. Question : quid de leur gestion et de leur cohabitation ? Difficile d’y répondre pour l’instant, est-il que la guerre requiert toujours les moyens financiers, là également c’est une autre paire de manche pas aisée à expliquer.
En attendant, bienvenue au pays des missions.
Zamenga Odimbale