Pourparlers de Nairobi : Qui perd, qui gagne ?

Le gouvernement congolais et les groupes armés sont depuis ce lundi autour d’une même table à Nairobi au Kenya pour discuter autour des modalités d’un retour de la paix dans l’Est de la RDC, principalement dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri.

Sont associés à cette messe, la troisième de la série, les chefs coutumiers et le président en exercice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, EAC en anglais. Chacun apportera sur la table des négociations ses revendications. Pour le gouvernement de la République, la paix sans condition. À ceux qui ont pris les armes, le choix est clair; on dépose tout au nom de la paix. Ceci s’explique aussi lorsqu’il faut considérer le fait que la majorité des groupes armés le sont pour servir des intérêts mesquins.

La vérité reste têtue, prendre des armes pour commettre des exactions contre des paisibles citoyens n’a de sens que dans l’entendement des terroristes. C’est ici que des analystes s’interrogent sur les revendications des groupes armés au moment où, ils sont assimilés à des terroristes au service des multinationales qui les utilisent pour le pillage des ressources naturelles du Congo en tuant.

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Cependant, en acceptant de rejoindre le camp de la patrie à l’issue des négociations, c’est le Congo qui gagne.
Dans le cadre du processus de paix de Nairobi, s’obstiner à créer des groupes armés où y demeurer, c’est perdre carrément le pardon que la nation pourrait accorder à des anciens rebelles.

Aussi, à ne pas perdre de vue que la force régionale se déploie déjà dans la région avec mandat d’imposer la paix. Ceci dit, en cas de refus de déposer les armes, les troupes de l’EAC se verront obligées de désarmer de force les récalcitrants. D’où, une seule issue s’impose : rejoindre le camp de la patrie ou opter pour sa propre disparition.

Zamenga Odimbale

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