Ce qui se passe à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central est un coup de théâtre de nature à révolter plus d’un. Une ville longtemps malmenée par le détournement par séries des fonds destinés à la réhabilitation, réfection ou construction des routes voit les travaux reprendre et s’accélèr à quelques heures de l’arrivée du Président de la République Félix Tshisekedi.
Ça sent le traquenard en plein nez. Une façon de faire qui trahit les autorités de cette province principalement de la ville de Kananga. Il faut souligner ici que depuis près de six ans ce coin du pays a toujours bénéficié des financements pour la réhabilitation de ses infrastructures routières.
Ces fonds ne sont jamais arrivés à destination afin de servir l’objet pour lesquels ils ont été décaissés , laissant place aux commentaires de tous bords contre la plus haute autorité du pays. Du reste, des voix se sont toujours élevées pour dénoncer la lenteur dans l’execution des travaux à Kananga, une attitude grisant une indifference qui condamne l’ex Luluabourg à la disparition par les detourneurs tapis dans l’ombre de la sphère politique de la province.
À se demander l’origine des fonds qui servent à la réhabilitation des routes dans la ville de Kananga à une vitesse aussi incalculable ? De quoi les detourneurs ont-ils peur et pourquoi avoir peur? Voilà le mobile qui fonde la nécessité de procéder au contrôle de la gestion des provinces. Assurer le contrôle de manière à dénicher et envisager des sanctions contre les autorités provinciales spécialistes des tours de bras. Ceux des gestionnaires des provinces loin de comprendre que les temps ont considérablement changé. C’est ici le lieu d’en appeler à la vigillence du Président de la République face à cette façon d’appuyer sur l’accélérateur dans l’exécution des travaux de retappement des routes.
On ne cessera jamais assez de le dire, le mal a la peau dure en République démocratique du Congo. Kananga pleure ses millions engloutis pour les travaux des routes sans résultats palpables.
Ce qui est en train d’être fait présentement c’est du trompe l’oeil sans nom. Pratique, longtemps dénoncée.
Pourquoi l’exécution accélérée des travaux maitenant et non avant ? Une question lancinante qui appelle à une réponse correspondante.
Mupechi Pechi André