Psychologue social et défenseur des droits humains, Nera Chanera Kanyinda Ka-Muabi a dans une lettre adressée au comité multisectoriel de riposte au covid-19 alarté sur le désengagement communautaire observé dans la riposte contre la pandémie de COVID-19 à Kinshasa, épicentre de la maladie.
Dans sa lettre dont une copie est parvenue à la rédaction d’ACTU7.CD, cet activiste des droits de l’homme rappelle que conformément au compte rendu de la troisième réunion du Secrétariat Technique du Comité Multisectoriel de riposte au COVID-19 (CMR-COVID 19) avec les services du Président de la République, Félix Tshisekedi, la pandémie sera bientôt dans sa phase de croissance exponentielle à Kinshasa d’ici le mois de Mai 2020, avec l’afflux de plusieurs malades dans les hôpitaux. Fort malheureusement, les actions du CMR sont imperceptibles dans les 23 communes non encore confinées,
a-t-il constaté.
« Malgré les différentes routines des dons par des structures et personnalités, il y a une faible probabilité d’acceptabilité, de persuasion et des actions d’engagement et de prévention liées à la maladie du Coronavirus et de ses préventions », souligne cette correspondance.
Celle-ci reconnaît tout de même les avancées enregistrées dans la riposte mais elle prévient que le présent contexte comporte des
obstacles majeurs au changement individuel et collectif des comportements relatifs aux mesures préventives endurant la résistance au changement d’attitudes et des comportements.
« Dans cette perspective, la communication sur le changement social à travers les médias de masse
et les activités de proximité est un moyen efficace de lutte contre l’ensemble des moteurs de la pandémie de COVID-19 mais, non perceptibles actuellement », ajoute Nera Chanera Kanyinda.
Selon lui, la communication reste un élément essentiel des efforts de prévention, de
traitement et de prise en charge d’une pandémie. Ces efforts sont centrés sur l’envoi de messages
sur la façon de se comporter par rapport au contexte.
José Muyaya