Cité nommément dans une affaire de détournement présumé des indemnités de sortie de ses anciens membres de cabinet, Bruno Tshibala, Premier Ministre honoraire rejette toutes les accusations en bloc.
Dans un entretien accordé à ACTU7.CD jeudi 23 avril, le tout dernier Chef du gouvernement du régime Kabila apporte toute la lumière sur les allégations portées contre lui, dans une affaire qui lui oppose à ses anciens collaborateurs.
Dans sa série de réactions à l’ouverture du dossier judiciaire par le parquet général de Kinshasa/Matete, Bruno Tshibala dévoile le vrai visage de ceux qui ont accompagné sa mission durant ses 2 ans à la primature.
« Ils ont utilisé leur argent et quand cela est terminé et qu’ils n’ont plus rien en mains, ils disent qu’il n’aurait pas nous donner que ça. Moi, j’étais Premier Ministre, je n’ai pas eu 100.000 dollars américains, c’était moins de 80.000 dollars; les ministres, ministres d’État et VPM de mon gouvernement n’ont pas pu avoir ce montant. Mais les jeunes gens là réclament 250.000 dollars des indemnités de sortie pour avoir exécuté quel travail et pour quelle fonction?, s’interroge Bruno Tshibala.
« Je suis un homme politique comme vous le savez certainement, au total je porterais 40 ans d’opposition. Donc je suis un homme bascule », a-t-il fait savoir.
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« Je mets quiconque au défis, même si on ne peut pas défier Dieu, mais c’est à quiconque de prouver que j’aurai eu un franc, deux francs de quelqu’un que j’ai aidé en le prenant comme membre de mon cabinet. Chez moi, ce qui est cultivé par un seul est mangé par plusieurs. Le contexte a fait que, on n’a pas viré les gens », poursuit-il.
Cet ancien allié d’Etienne Tshisekedi dévoile que certains qui se disaient être ses combattants, ne l’étaient pas réellement.
« Ce sont des gens qui s’étaient faufilés. C’est bien qu’un homme qui est réellement membre du parti, peut-il aller réellement à la porte de ses dirigeants qui l’ont aidé ? Donc c’étaient quelques mercenaires qui s’étaient faufilés pour se retrouver là croyant que le mandat d’un gouvernement est éternel », regrette le successeur de Samy Badibanga à la primature.
Par ailleurs, l’ancien porte-parole du Rassemblement de l’opposition affirme que ce n’est pas facile lorsqu’un homme, à qui l’on a prédit tous les rêveurs, a assumé les fonctions de premier ministre avec des missions, dont l’avenir de la nation dépendait, les réussir tête haute et main propre, à l’étonnement de ceux qui font la politique par calcul et la fondent par les échecs des autres.
Celui qui se considère comme le doyen de tous les opposants politiques, qualifie cette affaire de machination destinée à outrager et calomnier un homme de principe, un homme altruiste, un homme ayant réussi une grande action à la tête de l’exécutif national pendant 2 ans et ayant accompli sa mission.
Josué Mfutila