« C’est en fait une dénonciation calomnieuse. Le rapport relève la concordance, la régularité de tous les paiements tel que sortis du pilier des finances vers le personnel depuis 2017. Les 3 mois d’arriérés de salaire, payés, les indemnités de sortie payées par la banque. C’est simplement une volonté de calomnier », affirme Bruno Tshibala en réaction de l’ouverture du dossier judiciaire par le Parquet général de Kinshasa/Matete. Affaire lui opposant avec ses anciens conseillers et chargés d’étude qui accusent Tshibala d’être auteur du détournement de leurs indemnités de sortie.
Dans une interview accordée à ACTU7.CD jeudi 23 avril 2020, l’ancien Premier ministre explique que « quand on les appelés pour venir soutenir leur plainte, ce qui a étonné, c’est comme s’ils sont manipulés de quelque part ». Il affirme que l’inspecteur en chef de la police judiciaire avait établi un rapport détaillé qui a été proposé auprès du Procureur général près la cour de cassation. « Alors, ayant compris que leur aventure s’est butée sur la rigueur de la vérité, ils se permettent de contacter des gens au Parquet général de Matete. Et ils vont profiter de cette période des affaires sales, je préfère ne pas qualifier ça autrement, pour lancer sur les réseaux sociaux, les réquisitions », précise Bruno Tshibala sans peur d’être contredit.
Pour cet ancien bras droit d’Etienne Tshisekedi, « s’il y a détournement d’argent, est-ce qu’il faut commencer par une réquisition d’information ? Est-ce que l’avocat général Anonga ne sait-il pas que des actes relevant aussi bien de la loi sont attribués au Journal officiel? Est-ce qu’il faut demander au secrétaire de la Primature d’apporter les Décrets portant fonctionnement de la Primature alors que c’est dans le Journal officiel ? », s’interroge-t-il.
« L’instruction préjuriditionnelle n’était pas secrète. Comment sa réquisition doit se retrouver dans tous les réseaux sociaux? », s’étonne l’ancien Premier ministre qui reste dubitatif sur la sincérité de la démarche de la justice congolaise par rapport à ce dossier.
« Vous touchez votre indemnité, vous signez, tout ça c’est très bien. Un mois après, vous venez dire : ce qu’on m’a donné c’est peu, ce que mon argent là a été volé. Pendant que c’était ça votre salaire. A la sortie, on vous donne ce salaire fois 6 mois », regrette Bruno Tshibala qui voit la mauvaise foi de ses anciens collaborateurs. « Un bien de l’État, c’est un bien sacré. Mais, des jeunes gens que j’engage, je leur donne l’occasion de travailler. La plupart n’avait jamais travaillé, on leur donne un peu de salaire », estime le président national de l’UDPS/Tshibala.
« Quand on parle de collectif des conseillers, c’est de la contre vérité. Ce n’est pas du tout vrai. Il n’y en a pas plus de 20, c’est un petit groupe de prédateurs ». Bruno Tshibala note le manque de sincérité dans le chef du personnel de son ancien cabinet.
Dans ses explications à ACTU7.CD, l’ancien Premier ministre de la RDC fait savoir que l’inspecteur en chef et son équipe ont entendu les conseillers financiers et administratifs. « Ils ont entendu le comptable parce que la Primature n’est pas un fourre-tout. Chacun a son travail, mais le travail de l’argent, c’est le conseiller financier, etc ».
« Et qui envoie ça? », se demande Bruno Tshibala estimant que reste à savoir est-ce qu’un de ses chefs d’office de son parquet était-il au courant de tout pour autoriser ce qui a été fait là. « C’est une machination. Je suis en train de vous dire que je n’ai jamais touché un franc. Je n’ai jamais demandé quelqu’un de prendre un franc du Trésor public. « J’ai été sollicité par des corrompus pour que j’accepte de prendre pour moi dans ma poche des millions. J’ai toujours dit, comme disait l’ex-président Kabila NON que tout soit orienté vers la DGRAD. Les exemples sont légion », affirme Bruno Tshibala la main sur le coeur.
Au lieu de prendre l’argent de l’État, poursuit-il, « moi j’ai mobilisé les recettes pour que l’État ait de l’argent. Alors, c’est ainsi que, contrairement à ce que vous pensez, il y a eu beaucoup de prophètes du malheur, nous avons organisé nos élections avec nos moyens propres parce qu’il y avait la rigueur dans la gestion ».
Rachidi Mabandu Mikondo