Comme annoncé, c’est ce lundi 11 mai que doit s’ouvrir à Kinshasa le premier procès relatif au détournement des fonds alloués au financement du Programme de 100 jours de Félix Tshisekedi. Un procès qui, quelque soit son issue s’inscrira dans l’histoire de la politique congolaise.
La presse se mobilise…et la Rtnc, chaine nationale, a finalement cédé à la pression de l’opinion pour retransmettre en direct les débats.
Sur le banc des accusés du Tribunal de grande instance de la Gombe, il y aura Vital Kamerhe, le directeur de cabinet, toujours en fonction, du chef de l’Etat congolais, avec deux co-accusés, l’homme d’affaires libanais, Samih Jammal, et le responsable import-export de la présidence, Jeannot Muhima.
Tous trois sont accusés d’avoir détourné plus de la moitié de l’argent qui était destiné à l’achat et à l’installation de 4 500 maisons préfabriquées. Que reproche-t-on à Vital Kamerhe ? Comment lui et ses co-accusés se défendent-ils ? Des questions qui taraudent encore les esprits.
Toujours est-il qu’il y aura de l’intérêt ce lundi au premier jour de ce procès tant attendu. Jean-Pierre Kambila n’a pas peut-être tort de s’opposer à une retransmission en direct du procès. Pour l’ancien Directeur de cabinet de Joseph Kabila, « cela ne sera pas à l’avantage du pouvoir ni celui de Kamerhe et moins encore de la ville de Kinshasa qui a besoin de la quiétude ».
Rachidi Mabandu Mikondo