La prison centrale de Beni/Kangbayi est surpeuplée. Elle héberge ces jours-ci plus de 1000 détenus, alors qu’elle a été construite avec une capacité d’accueil de 250 prisonniers.
Avec ce surpeuplement, « les locataires de la prison de Kangbayi courent le risque imminent, si la pandémie de Coronavirus apparaissait dans cette maison carcérale », estime le magistrat Georges Mimboro Mapoko qui fait office du Procureur près le Tribunal de grande instance de Beni. Il confirme que le processus du désengorgement est en cours.
« À notre niveau, nous sommes en train d’exécuter cette mesure. C’est une mesure salutaire. Nous sommes au-delà de 1000 personnes en détention à Kangbayi pour une prison construite pour une capacité d’accueil de 250 personnes. Nous sommes vraiment au-delà de la capacité de Kangbayi. Ce qui fait que s’il arrivait qu’une seule personne soit touchée par le Coronavirus à Kangbayi; la crainte est que ça se propage à toute personne carcérale. Voilà pourquoi, les autorités ont avec raison estimé qu’on désengorge la prison. Nous sommes en train d’y travailler depuis un certain temps. Et c’est chaque jour que nous apprécions et s’il y a les dossiers dans lesquels il y a possibilité de libérer, nous le faisons », a-t-il déclaré dans un entretien exclusif à ACTU7.CD.
Le magistrat Georges Mimboro Mapoko a aussi précisé la catégorie des détenus concernés par la mesure du désengorgement.
« Nous avons des détenus préventifs qui sont poursuivis pour des faits bénins. Il y a aussi ceux qui sont poursuivis pour des faits dans lesquels l’arrangement à l’amiable a été trouvé, la victime a été désintéressée et s’il y a possibilité de faire payer des amendes transactionnelles, on le fait et on élargit la personne ou on la libère. Nous sommes en train de vérifier dans chaque dossier, de libérer, pour désengorger tant soit peu la prison et la maison d’arrêt », a-t-il ajouté.
Cette mesure a avait été prise par les autorités du pays pour limiter la propagation de la pandémie de Coronavirus qui a fait des milliers de morts dans le monde.
Fabrice Ngima, à Beni