Des voix s’élèvent de partout depuis la montée en puissance de la milice CODECO qui a multiplié des cas de tueries. Plusieurs observateurs de la société civile accusent le gouvernement central de garder un silence coupable.
Invité sur Télé 50, le député national Furah Uma Daniel élu de l’Ituri n’a pas caché sa position.
Cet élu de Mahagi (Ituri), qui selon lui est le premier à avoir alerté pour la première fois sur la présence suspecte des éléments armés non autrement identifiés dans la forêt de Berunda, exige à nouveau une vérité de Kinshasa avant que la population de l’Ituri ne montre au monde qu’elle est capable d’assurer sa propre protection.
Celui-ci qualifie de vaste blague le silence des autorités à Kinshasa, avant de poursuivre que « Lorsqu’il y’a eu le fameux mouvement de Gédéon au Katanga, c’est tout le commandement militaire qui y a été déployé. Pourquoi pas la même mission en Ituri? « .
ce parlementaire tape du poing sur la table et indique que les ituriens qui meurent ne sont pas moins congolais que les katangais, d’où la nécessité de les protéger aussi.
Uma Daniel pense que le commandement militaire qui etait déployé au Katanga pour faire une mission de rétablissement de la paix est aussi souhaitée pour le cas d’insécurité dans sa province.
» la mission a fait une semaine jusqu’à ce qu’il y’a eu rétablissement de la paix, pour quoi pas en Ituri? Les ituriens qui meurent sont moins congolais que les katangais ? C’est blaguer avec les gens, c’est pourquoi nous voulons qu’on nous dise la vérité pour que nous pouissions nous assumer, nous pouvons bien nous assumer, nous Ituri, je dis bien l’Ituri peut s’assumer mais nous voulons que ceux qui ont la charge de nous sécuriser nous disent que l’Ituri ne fait pas partie de ce pays, à ce moment là nous allons montrer à la face du monde que les Ituriens peuvent s’organiser et remettre la paix dans leur province », a t-il dit.
Sur le plan humanitaire, ce député national indique que chaque jour les statistiques avoisinent 200 morts sans compter les blessés et les 155.248 ménages déplacés sans aucune assistance.
« Je comprends qu’il y’a une politique à double vitesse, nous sommes abandonnés entre les mains des ONGs internationales en Ituri, c’est innacptable pour un État responsable. Les autorités doivent prendre conscience. Le cas de sinistre à Uvira, dans 48h le gouvernement a affrété un avion spécial, mais l’Ituri depuis déjà environs 4 mois sans aucune réaction. Je conclus bien en disant que s’il n’y a pas réaction urgente nous allons nous assumer », conclut-il.
En début de cette semaine, les élus de l’Ituri ont été reçus par le président du Sénat. Ce denier leur avait promis d’inscrire la question de l’Ituri sur les matières à débattre à la plénière. Jeannine mabunda avait également promis sa contribution pour le rétablissement de la paix mais du côté du ministère des actions humanitaires, aucune promesse pour le cas de l’Ituri.
La Rédaction