Des milliers de civils qui ont fui les combats qui opposent les Forces Armées aux groupes rebelles en territoire de Rutshuru mènent une vie déplorable en chefferie de Bwito (Nord-Kivu). Il s’agit essentiellement de ceux venus de Kazaroho, Mozambique, Kangando et Tongo.
Depuis de nombreux mois déjà, abandonnés à leur triste sort à Kirima, Kishishi et Kibirizi, ils n’ont bénéficié d’aucune assistance humanitaire ni de la part du gouvernement congolais ni de la part des partenaires dont les ONG.
L’alerte vient de la Nouvelle société civile de Bwito qui redoute des conséquences incalculables dont des maladies contagieuses en cette période d’épidémie et de pandémie en RDC.
Face à ces conditions de misère, le président de cette structure citoyenne lance un appel vibrant aux autorités congolaises ainsi qu’aux humanitaires pour que ces vulnérables bénéficient d’une aide.
« Les déplacés sont ici, ils mènent une vie très médiocre. Ils n’ont pas de quoi manger, ils n’ont pas des soins médicaux. Notre crainte est que nous sommes dans la période de Covid-19, ils peuvent être victimes de plusieurs maladies hydriques ou encore des maladies de contamination. Nous comme société civile, nous demandons au gouvernement congolais de prendre ses responsabilités, d’assister ces déplacés qui sont en danger et aux ONG humanitaires de leur venir en aide », plaide monsieur Emmanuel Ngenyera.
Ce dernier témoigne qu’à cause de la famine qui les menace, certains ont commencé à migrer vers des villages proches où ils espèrent trouver des moyens de survie avec le risque de créer de nouveaux conflits avec les villageois autochtones.
Depuis quelques années, le territoire de Rutshuru est devenu le théâtre d’atrocités récurrentes entre FARDC et rebelles. En plus des assassinats ciblés, on y assiste également aux enlèvements des civils ainsi que d’autres formes de criminalité.
La Rédaction