Jean-Marc Kabund ne se fatigue pas. Le président ad intérim de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) veut à tout prix récupérer son fauteuil au bureau de l’Assemblée nationale. Alors que le Conseil d’État s’accorde 48 heures avant de donner son verdict sur l’affaire qui lui oppose à Jeanine Mabunda, le 1er vice-président déchu de la chambre basse du Parlement saisit la Cour Constitutionnelle pour le même dossier.
Pour cette énième démarche, le député du Mont Mamba à Kinshasa veut tout simplement obtenir l’annulation de la décision de la plénière de l’Assemblée nationale qui avait conclu sur sa déchéance au poste de 1er vice-président de cette institution suite à une motion de déchéance du député Jean-Jacques Mamba.
« Jeanine Mabunda nous a piegé. Les décisions de la plénière sont coulées sous forme d’un acte », confie un de ses avocats interrogé par la presse. « Cela peut être une résolution. On doit avoir le CV de la plénière. Dans la notification à Jean-Marc Kabund, on devrait retrouver tout cela. Le seul document que nous avons, c’est la lettre de Mabunda. Nous avons mené ces deux actions pour contourner l’artifice de Mabunda », a-t-il expliqué.
Au Conseil d’Etat, les débats ont tourné autour de la demande d’annulation du calendrier électoral publié par le bureau de la chambre basse du Parlement et la lettre du secrétaire général de l’Assemblée nationale qui enjoint à Jean-Marc Kabund de restituer les biens et mobiliers liés à son travail au bureau de cette institution.
Au Conseil d’État tout comme à la Cour Constitutionnelle, Jean-Marc court contre le temps. C’est le vendredi 12 juin qu’il est prévu l’élection de son successeur au Parlement.
Rachidi Mabandu