Dans un mémorandum daté du mardi 28 juillet 2020 et adressé aux autorités politico-administratives, les prestataires de soins se sont dits « mécontents » de la non mise en exécution des ordres du Tribunal exigeant la présentation de deux suspects cités par les trois prévenus devant la barre.
D’après les infirmiers, le Ministère public s’est contredit dans ce sens : »Après avoir entendu le soupçon autour de l’un des suspects, nous l’avons auditionné et nous savons où il peut se trouver. Tantôt, il est à l’hôpital avec son enfant. Mais, ce matin, il nous dira c’est un humain, il peut s’en fuir. Ceci nous paraît comme la protection des suspects par l’organe de la loi ».
Eu égard à ce mécontentement, les amis de la blouse blanche recommandent ce qui suit :
– La protection de tous les prévenus, les avocats et les autres partis prenantes aux audiences et au procès.
– Présenter toutes les personnes citées par les prévenus.
– Nous référant aux exigences émises dans notre premier mémorandum du 22 juillet 2020 réitérées dans celui du 24 juillet 2020 promettant le passage aux actions de grande envergure si elles ne trouvent pas de gain de cause et vu le mécontentement ci-haut cité, nous décidons de passer aux ci-après dans les 48 heures qui suivent :
1. Nous déclarons Beni sans hôpital, c’est-à-dire que toutes les formations sanitaires de la zone de santé de Beni, les laboratoires, dispensaires, cliniques, centres hospitaliers, centres de santé, centres de traitement traditionnel privés et étatiques sèchent toutes les activités des soins, sauf l’hôpital général pour les urgences.
2. Une évaluation se tiendra au lendemain de la prochaine audience, donc le mardi 4 août 2020.
Il sied de rappeler que Joseph Sivasima, infirmier supérieur du bureau central de la zone de santé Beni avait été tué par balles, dans la nuit du mardi au mercredi 22 juillet 2020 à son domicile situé au quartier Paida, dans la commune de Beu, ville de Beni.
Fabrice Ngima, à Beni