Il n’y aura pas la reprise des cours le 10 août à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) sans un salaire de 5.000 dollars américains pour les professeurs. Réunis au sein de la « Dynamique des professeurs de l’UNIKIN » et du « Collectif du personnel de l’ESU », le corps professoral de cet arma mater ont annoncé la décision le mardi 28 juillet.
Ils promettent de poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction totale de leur cahier de charge. Dans leur déclaration, les professeurs conditionnent toute reprise d’activités par la satisfaction de leurs revendications, notamment le paiement d’un salaire minimum d’au moins 5.000 USD pour un professeur associé. Ils ont dénoncé, par la même occasion, « un silence des autorités du pays ».
« Faisant suite à nos déclarations du 15 et du 29 juin 2020 relatives à l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel académique, scientifique, administratif, technique et ouvrier de l’ESU, et après avoir écrit à la haute hiérarchie de l’Etat à savoir: le Président de la République », les professeurs de l’UNIKIN constatent « un silence silencieux alors que l’UNIKIN était en grève avant l’état d’urgence sanitaire ».
Aussi, ces professeurs de l’UNIKIN conditionnent la reprise des activités académiques par la satisfaction d’autres revendications. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration des conditions de vie et de travail du professeur et de ses collaborateurs, la mécanisation de nouveaux docteurs à thèse, chefs de travaux, assistants et autre personnel et la suspension de l’Impôt sur le revenu (IPR) sur « un salaire de misère… »
Les professeurs de l’Université de Kinshasa rappellent encore à l’Etat congolais son obligation, non négociable, de payer convenablement les catégories émergeant de son budget et de veiller au bon traitement des salariés.
Rachidi Mabandu