Le gouverneur honoraire du Kwilu, Michel Balabala Kasongo est accusé par la société civile de Kikwit de spolier un terrain au quartier plateau dans la ville précitée.
Un acte qu’il aurait posé à son actif au prorata des arrêtés pris succinctement pour le besoin de la cause.
Dans ses éclairages apportés mercredi 05 août 2020, Michel Balabala décline la responsabilité et charge par ailleurs son ministre des affaires foncières, Serge Makongo.
« C’était sur initiative de mon ministre des affaires foncières et urbanisme validéebau conseil des ministres. Il l’a justifié par le fait que ledit terrain favorisait l’insécurité à Kikwit d’où faut le lotir. Après vérification nous l’avions donné raison puis accepté de prendre un arrêté de désaffectation comportant 14 parcelles dont 5 à attribuer aux autorités notamment :
– Gouverneur,
– Vice Gouverneur,
– Ministre des affaires foncières, actuellement président de l’Assemblée,
– Président de l’Assemblée, actuellement gouverneur;
– Vice-président de l’Assemblée pour construire en modèle dans ce quartier », a-t-il dit.
Et d’ajouter, « les 9 autres à vendre au prix unitaire de 12.000 USD pour ressortir 54.000 USD, qui serviront à l’achat d’un camion-bain pour la ville de Kikwit ».
« Pendant que la province attendait l’argent, le conservateur appelle pour dire, la plupart sont des autorités qui les désirent mais à 6.000 USD. Soucieux Cependant de satisfaire mes collaborateurs, j’ai accepté le marché et, Le conservateur sur 54.000 USD ne m’a transféré que 19.000 USD sous prétexte que d’autres sont en créances. De ces 19.000 USD j’ai fait déduire 2.000 USD au profit du maire de Kikwit pour la lutte anti érosive et les 17.000 USD autres, ont couvert d’autres besoins de la Province », a expliqué Michel Balabala.
Le Ministre Serge Makongo sur ma demande poursuit-il, avait proposé et fait validé au conseil des ministres un autre lotissement dans le même quartier cette fois-ci de 15 parcelles dont l’argent est volatilisé dans la nature sans que moi Balabala ne touche jusqu’à ce jour à un franc.
« Donc le ministre et le conservateur de Kikwit qui ont distribué des parcelles aussi à la société civile, SECOPE et Franaki, fraternité de natifs de Kikwit, une organisation de pression, devront s’expliquer sur la destination de cet argent. En clair, ce sont des services attitrés qui ont été à la base », renchérit-il.
En réaction, le conservateur de titre immobilier rejette toutes les charges lui imputées.
« De moi Balabala qui a reçu 56.000 USD. S’il dit recevoir 19.000 USD donc, la différence est encore dans le compte qu’il m’avait indiqué : 1240-9047099-01-65 à la TMB sous le nom de Balabala Michel. Le reste de l’argent est en créance. Contrairement à ce qu’il dit, il y’a eu 3 arrêtés dont le 020, 053 et 057 avec un total de 33 parcelles. Chaque propriétaire est de plein droit d’en faire usage selon son gré soit revendre ou demorceler. Ce qui veut dire, la vente à ces jours ne se fait plus comme il prétend par le service de cadastre plutôt par les propriétaires eux-mêmes », précise-t-il.
« Seul le gouverneur qui désaffecte un terrain. Les 3 arrêtés de Balabala comportaient 33 parcelles dont 14 attribuées aux dignitaires par lui-même et les 19 autres vendues par le conservateur. Pendant la vente, le gouverneur ne collaborait plus avec le ministre plutôt avec le conservateur directement. Je n’ai rien à voir dans tout ça », a réagit Serge Makongo, Ex-ministre de l’urbanisme.
Cité dans l’affaire, le coordonnateur de la société civile ville de Kikwit, réfute tout en bloc.
« La société civile n’a jamais reçu une parcelle alors que la main lui a été tendue par le ministre des affaires foncières de l’époque Serge Makongo.
Nous l’avions refusé parce que les raisons évoquées pour cette désaffectation nous paraissaient infondées », a dit François Bwenia.
Le parquet général du Kwilu serait déjà saisi du dossier et qu’un procès pourrait s’ouvrir sous peu.
Zamenga Odimbale