Ituri : « La Réserve de Faune à Okapi a déjà perdu plus ou moins 60% de la population initiale des okapis depuis 1995 » (Officiel)

La Réserve de Faune à Okapi, RFO, située dans le territoire de Mambasa en Ituri, a déjà perdu plus de 60% de cette espèce animale depuis 1995.

Cette révélation est de Berce Nsafuansa, program Manager de l’organisation Wildlife Conservation Global, partenaire de cette réserve, en marge de la célébration le 18 octobre, de la journée mondiale dédiée à l’Okapi. Évoquant plusieurs menaces auxquelles fait face la réserve, ce cadre indique que des efforts sont déployés pour éradiquer ces menaces en vue de faciliter la régénération de cette animale.

« (…) De 1995 à ce jour nous avons déjà perdu plus ou moins 60% de la population initiale des okapis recensée en 1995. Et aujourd’hui nous avons probablement autour de 40% et ça peut être moins par rapport aux menaces qui pèsent sur l’Okapi notamment l’exploitation minière illégale, le braconnage armé, l’agriculture itinérante sur brûlis (…). Nous faisons de notre mieux pour essayer un peu d’éliminer toutes ces menaces pour que la population d’Okapi puisse encore se régénérer », a-t-il dit au cours d’un entretien accordé à ACTU7.CD.

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Parlant de la capture des quelques spécimens de cet animal qui se fait attendre depuis les attaques de 2012 ayant conduit aux massacres de 14 Okapis, Berce Nsafuansa révèle que la grande inquiétude demeure la « garantie sécuritaire ». Il indique toutefois que des études sont en cours et qu’il y a encore de l’espoir de revoir ces animaux dans les enclos.
« Avant 2012, il y avait en captivité 14 spécimens d’Okapi que Morgan avait abattus et à ce jour nous ne sommes pas capables de remettre les Okapis dans les enclos parce que l’unique grande question problématique c’est la garantie sécuritaire. 8 ans après l’attaque de Morgan il y a eu quelques tentatives de remettre les Okapis dans les enclos (…) mais comme je l’ai dit tantôt le plus grand défi c’est la garantie sécuritaire. Parce qu’on n’aimerait pas voir une fois de plus les okapis être massacrés, abattus dans les enclos. Tant mieux les laisser, les conserver les protéger dans leur milieu naturel mais le souci est là, le besoin est toujours là pour pouvoir remettre les Okapis dans les enclos puisqu’à l’état sauvage, ils sont là. Une fois que nous aurons la garantie sécuritaire que rien ne peut leur arriver en captivité, en tout cas il y a de l’espoir à remettre encore quelques spécimens dans les enclos », a-t-il poursuivi.

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La journée mondiale de l’Okapi a été célébrée dans quelques villages et autour de la Réserve de Faune à Okapi le 18 octobre. Suite au contexte sanitaire actuel, cette célébration s’est déroulée sous forme de réunion regroupant 12 à 15 personnes et axée sur les valeurs de l’Okapi, les menaces qui pèsent sur cette espèce et les recommandations pour sa meilleure protection.

Andy Kambale Matuku, à Mambasa

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