Pour Hubert Kabasu babu, la cérémonie de prestation de serment des juges de la Cour Constitutionnelle a marqué une fracture politique dangereuse pour la nation. Dans une déclaration parvenue à ACTU7.CD, mercredi 21 octobre 2020, l’initiateur du mouvement citoyen Agora New Congo s’insurge contre « un forcing organisé par Félix Tshisekedi pour nommer les juges de son aubediance ».
« Désormais, il y a une faction politique qui se félicite d’avoir fait prévaloir sa volonté par forcing en nommant des juges de son aubediance et une autre composante qui rejette ces juges et leur Cour Constitutionnelle comme étant fondamentalement une authentique perfidie », a t-il déclaré, avant d’ajouter, « en toute objectivité politologique et en captage factuel, cette prestation de serment entre dans l’histoire plus comme un rituel de consolidation d’un pouvoir impérial qu’une procédure rationnelle génératrice de la concorde républicaine ».
Pour ce Kabilologue, l’absence du Premier Ministre et des présidents de deux chambres du parlement jette un discredit à cette cérémonie.
« Le parlement dans sa quinquessence institutionnelle et sa composition totale avec ses autorités ainsi que le Premier Ministre, représentant du gouvernement de la République ayant été absent, cette cérémonie souffre de déficit de légitimité républicaine ».
Pour lui, à travers ce forcing, même le principe de l’inviolabilité du siège du parlement a été saboté.
« Par ailleurs, le parlement a été souillé et mérite d’être transféré au palais de la nation qui est son domicile historique. On nous a ramené aux inepties de 1960-1965. (…) On croit à l’omnipotence grâce à l’éventuel bouclier d’une superpuissance, absolument chimérique », a t-il renchéri.
Il conseille le camp de Félix Tshisekedi à « ne pas saboté les prescrits constitutionnels et acquis de l’alternance obtenus grâce aux efforts et sacrifice du peuple congolais ».
Josué Mfutila