Lisanga Bonganga le fait que Félix Tshisekedi et ceux qui ont pris part aux consultations initiées par le chef de l’État aient ignoré la question liée à l’illégitimité des institutions née de l’organisation chaotique des élections du 30 décembre 2018.
Dans un communiqué de presse publié dans le cadre de la Dynamique pour la solution à la crise (DYSOC), le coordonnateur de cette structure a fustigé les consultations menées par le Félix Tshisekedi « en ce qu’elles ne s’inscrivent pas dans une démarche politique susceptible d’apporter une solution à la crise qui enchaîne notre pays ». Aussi, la DYSOC réaffirme-t-elle, une, fois de plus, que « ces consultations sont sans
objet ».
Non seulement les consultations ignore la question de l’illigitimité, Lisanga Bonganga ajoute que « l’institution Président de la République, incarnée par Felix Tshisekedi, est concernée et constitue elle aussi un problème qui ne peut pas
s’ériger en solution au problème ».
« Comble de dysfonctionnement et des convulsions de ces institutions illégitimes, ces
consultations excluent l’actuel Premier ministre, la Présidente de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat ainsi des nombreux représentants des différentes provinces de notre pays », dénonce Lisanga Bonganga. « Faut-il comprendre par là qu’un cas de figure possible serait de procéder à un coup de force institutionnel en violation de la Constitution ? », s’interroge ce cadre de la coalition LAMUKA.
En tous les cas, précise Lisanga Bonganga, « l’usage par Félix Tshisekedi pour la deuxième fois, du concept salut du peuple comme loi suprême n’augure pas des
lendemains qui chantent pour notre Constitution ». Ce qui est sûr, poursuit l’ancien ministre d’État en charge des Relations avec le Parlement sous l’ère Bruno Tshibala, « c’est que ces consultations aboutiront à une impasse politique qui va exacerber davantage la crise institutionnelle actuelle ».
De même qu’il soutien que « les consultations ne constituent nullement le cadre idéal de résolution des différentes violations fragrantes de la Constitution ». Il affirme que « seuls des échanges impliquant les trois piliers de la crise, à savoir : Félix Tshisekedi, Joseph Kabila et Martin Fayulu sous les bons offices de confessions religieuses traditionnelles avec la facilitation des organisations sous régionales et de la communauté internationale. Un cadre pour eux d’échanger pour « l’adoption consensuelle des réformes impératives à mettre en œuvre ».
Par ailleurs, la DYSOC soutient la proposition de sortie de crise portée par Martin Fayulu, coordonnateur en exercice de la coalition LAMUKA, « proposition qui demeure une alternative crédible, à mettre à contribution, pour nourrir les débats lors des échanges incontournables qui doivent déboucher sur l’adoption consensuelle d’une feuille de route pour une sortie de crise ».
Rachidi Mabandu