Kasaï Oriental : Grève à la Regideso, les journaliers exigent leurs arriérés de 10 mois

 

La colère est montée d’un cran à la direction provinciale de la Regideso Kasaï Oriental. Les journaliers de cette entreprise réclament leurs arriérés de salaire de 10 mois.

Pour manifester leur ras-le-bol, ils ont cadenassé la grille de cette entreprise pour empêcher tout accès. Ils promettent de revenir à leur décision seulement au cas où leurs revendications seraient prises en compte. Selon notre source, les responsables de la Regideso font la sourde oreille aux réclamations des travailleurs qui se plaignent de l’impaiemment depuis des mois.

Trouvé sur place, un journalier précise que
« nous avons bloqué cette porte pour revendiquer notre argent, ça fait 10 mois que nous travaillons sans être payés. Nous avons des enfants, nous avons de charges, c’est nous qui faisons entrer cet argent, mais nous ne sommes pas payés. Aujourd’hui nous nous sommes décidés de bloquer la porte afin que nous soyons payés ».

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Depuis un temps, la Regideso ne sait approvisionner comme il se doit la population de la ville de Mbuji-Mayi en eau potable. Le cycle de la desserte a complètement changé. Il est passé de sept jours à deux jours (lundi et vendredi) la semaine et finalement, un jour imprécis la semaine ou rien.

Cette perturbation dans la déserte en eau potable a occasionné la hausse de prix de cette denrée. Un bassin vendu à 100 francs congolais se négocie à 250 voire 300 francs selon les quartiers. Les vendeurs d’eau à vélo communément appelés « les Mayis » voient leur business prospérer. Ils vendent un bidon de 20 litres à 500, 700, voire 1000, 1500 FC selon les les communes et les quartiers.

Les ménagères, les jeunes filles et les vendeurs d’eau à vélo effectuent de très longues distances pour s’approvisionner en cette denrée vitale. Les femmes et filles courent des risques sans précédents de viol, vu qu’elles se réveillent à l’aube, bassin et/ou bidon sur la tête à la recherche de l’eau.

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Hervé Landry Ngoyi, à Mbuji-Mayi

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