Les gouverneurs des provinces en ont ras-le-bol des motions de censure dont ils seraient victimes de la part des députés provinciaux. Voilà pourquoi, dans un mémorendum remis le vendredi 13 novembre à Félix Tshisekedi, ils sollicitent la protection de ce dernier. Les 24 chefs des gouvernements provinciaux à Kinshasa sur les 26, veulent simplement « la sécurisation de la fonction de gouverneur de province contre toutes velléités infondées de déstabilisation par les députés provinciaux.
Pour les gouverneurs des provinces, leur demande « s’inscrit pleinement dans la vision de Félix Tshisekedi de stabilité des institutions provinciales en vue de booster le développement à la base ». D’où sollicitent-il l’arbitrage du chef de l’État auprès de la Cour constitutionnelle sur l’interprétation de l’article 138, alinéa 2 de la Constitution du 28 février 2006 relative à la hiérarchisation des moyens d’information et de contrôle par les assemblées provinciales « avant toute initiative de mise en mouvement des motions de censure contre les membres des gouvernements provinciaux ».
Les gouverneurs sollicitent également l’arbitrage de Félix Tshisekedi auprès de la Cour constitutionnelle « afin de dire le droit en toute légalité, indépendance et impartialité dans les causes pendantes devant elle et relatives à l’annulation des motions de censure ou de défiance irrégulièrement et illégalement votées contre les gouverneurs des provinces du Haut-Lomami, du Kasaï Central, du Maniema, du Sankuru et de la Tshopo ».
Les gouverneurs des provinces soutiennent la démarche du Vice-premier ministre de l’Intérieur « dans la stabilisation des institutions contre toute action des assemblées provinciales à destituer les gouverneurs des provinces en violation des procédures constitutionnelles en la matière. Dans cette perspective, ils attendent voir le Prédisent de la République encourager Gilbert Kankonde dans ce combat.
Au cours de cette législature comme sous l’ère Kabila, les gouverneurs des provinces et les assemblées provinciales s’observent souvent en chiens de faïence. Ce qui explique les nombreuses motions de censure ou de défiance enregistrées ça et là.
Rachidi Mabandu