Plusieurs activités sont restées paralysées depuis près de trois semaines à Mbuji-Mayi au Kasaï-Oriental faute du courant électrique. Cette ville est privée d’électricité suite à une panne survenue sur les machines de la centrale hydro électrique de Tshala, ont indiqué des sources locales.
Aucune radio ou télévision locale n’a émis depuis lundi 27 octobre dans la matinée.
Les tenanciers des chambres froides et congélateurs pour la conservation des vivres frais craignent que leurs produits pourrissent « si le courant électrique n’est pas rétabli dans un bref délai ».
Les ménagères qui utilisent les réchauds ou cuisinières, sont obligées de trouver de l’argent pour s’acheter les braises. Du côté des travailleurs libéraux, tels les ajusteurs, ou réparateurs des appareils électro-ménagers, c’est un congé technique forcé.
Non seulement que la population passe nuit dans une obscurité opaque, mais il est devenu rare de voir une goutte d’eau couler au robinet. Même l’eau en bidons jaunes que proposent les colporteurs à vélos n’est pas trouvable.
Des sources locales estiment que « la panne est sérieuse ».
Sur la totalité des machines de la centrale de Tshala, deux étaient encore opérationnelles. Mais elles ont aussi cédé et se sont arrêtées, dans la nuit de vendredi à samedi. Toutes les réparations nécessiteraient des fonds considérables.
Les services techniques de la centrale Energie Kasaï (Enerka) sont à pied d’œuvre pour tenter un dépannage et rétablir la fourniture de l’énergie électrique, a précisé pour sa part, le directeur Paul Kabeya.
La Lucha section Kasaï-Oriental prévoit organiser un sit-in devant la direction générale de la ENERKA vendredi 27 novembre 2020.
Hervé Landry Ngoyi, à Mbuji-Mayi