Des cultivateurs en territoire de Rutshuru font face à un calvaire sans précédent ces derniers temps.
D’un côté, des rebelles des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) obligent aux paysans de payer une somme d’argent avant d’évacuer les produits champêtres.
De l’autre côté, ce sont les écogardes de l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) veillant sur le parc national national des Virunga, qui sont pointés dans les mêmes actes, toujours à Kiseguro.
Contacté à ce sujet par ACTU7.CD le jeudi 26 novembre, le notable de Rutshuru Aimé Mukanda Mbusa regrette que les rebelles tracassent les civils au vu et au su de toutes les autorités militaires et administratives.
« Dans quel pays au monde un rebelle est-il autorisé de contrôler une entité et garder la population sans que l’armée s’inquiète ? », s’est-il interrogé.
L’ICCN pour sa part se dit non concerné par ces accusations qui selon, lui, sont non constructives. Son communicateur Joël Wengamulay révèle qu’aucun de leurs éléments n’est déployé ces derniers temps à Kiseguro. Toutefois, il prévient que si jamais les preuves étaient brandies, l’ICCN ne pourra tolérer « de telles violations ».
“Quand ça se lance comme ça dans les réseaux sociaux, nous ne pouvons rien y faire. Ça s’apparente plus à un souci de populisme plutôt qu’un souci d’établissement de l’autorité de l’État. Nos éléments ne sont pas déployés pour l’instant à Kiseguro », a-t-il réagi.
Par ailleurs, c’est dans les champs périphériques de Nyamilima où un autre leader rebelle Kathulebe allié à un certain Alexis qui impose sa loi aux cultivateurs. Tout ceci est à la base de la baisse de la production agricole dans cette partie de Rutshuru, déplore notre source.
Christopher Kambale