Trois décennies après l’adoption du Traité instituant la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), ses 11 États membres dont la RDC représentée par son ministre des Affaires étrangères ont réaffirmé, le vendredi 27 novembre à Libreville au Gabon, leur volonté commune de réformer cette organisation supranationale. C’était en marge de la XVIIIème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.
En effet, ont déclaré les chefs d’État et de gouvernement, le but de la révision du Traité instituant la CEEAC est de la doter d’un outil fort, adapté à l’environnement de l’heure, cohérent, ambitieux. Mais en tenant compte des réalités de la région Afrique centrale pour enrichir l’espace communautaire régional d’un arsenal juridique pertinent.
Dans le lot de nouveaux objectifs en adéquation avec les problématiques de l’heure, il y a la mise en place d’un espace de sécurité et de défense commun entre les Etats. Et également l’élaboration des principes de coopération en matière judiciaire, migratoire, environnementale et de développement durable;
S’agissant des évolutions futures de la Communauté, le projet de Traité œuvre la possibilité à la CEEAC de fussionner, le cas échéant, avec d’autres organisations de l’espace Afrique centrale dans le but de constituer une seule communauté unifiée. Au niveau des institutions communautaires, le projet de Traité envisage le passage du Secrétariat général à la Commission, afin de lui permettre d’être en capacité de répondre aux nouveaux défis à relever.
De même, le nouveau projet donne une nouvelle fonctionnalité au Comité des Représentants Permanent (COREP), met la Cour de Justice et la Cour des Comptes en situation de jouer désormais leur rôle d’accompagnement d’une communauté de droit. En outre, il intègre le mécanisme du COPAX ( Conseil de Paix et de Sécurité) et son processus décisionnel dans le dispositif institutionnel de la CEEAC et tient compte de la nécessité de l’arrimer de façon harmonieuse à l’Architecture de Paix et de Sécurité (AAPS) de l’UA.
Pour y arriver, les États membres sont conviés à apurer leurs arriérés de cotisation et de mettre effectivement en œuvre la Contribution Communautaire d’Intégration( CCI), souligne le communiqué final sanctionnant lesdits travaux.
Rachidi Mabandu