« La nomination d’un informateur par Félix Tshisekedi est un coup d’État constitutionnel » (Lisanga Bonganga)

Lisanga Bonganga qualifie l’annonce faite, le dimanche 6 décembre, par Félix Tshisekedi de nommer un informateur comme « un coup d’État constitutionnel ». « La nomination d’un informateur pour détecter une nouvelle majorité appelée
Majorité requalifiée est conditionnée par la démission du Premier Ministre en fonction et l’existence d’un cadre juridique des consultations », explique le coordonnateur de la Dynamique pour la sortie de crise dans communiqué de presse au nom de sa structure.

Dans ses analyses, ce cadre de la coalition LAMUKA se demande « pourquoi le Président Félix Tshisekedi Tshilombo cherche-t-il à requalifier la majorité parlementaire acquise FCC-CACH à laquelle il appartient pour gouverner le pays ». « Comment va-t-il s’y prendre ? », poursuit-il.

La DYSOC soutient, une fois de plus, que les consultations initiées et menées par Félix Tshisekedi « étaient sans objet, inutiles et scandaleusement onéreuses pour la République ». D’après Lisanga, « le Président Félix Tshisekedi étant une partie à la crise, ne peut pas être en même temps une solution à la crise ». Et de poursuivre, « en lieu et place des consultations, il aurait été mieux inspiré d’organiser des évaluations de la mise en œuvre du programme de 100 jours, notamment la décision phare de la gratuité de l’enseignement qui est un échec cuisant et qui se révèle en définitive comme de la poudre jetée aux yeux de la population ».

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Cet exercice, pense Lisanga Bonganga, « devrait aussi concerner l’évaluation de l’impact de nombreux voyages à l’étranger du Président de la République sur l’économie de la RDC ainsi que l’évaluation des accords de Genève, de Nairobi et de Kinshasa (GLM) ». En réalité, fait-il comprendre, « après avoir géré le pays, sans partage, deux ans durant, le Président de la République a convié les forces vives de la Nation à des consultations, sans cadre juridique et sans justification politique pour faire passer incessamment l’idée du glissement indispensable de son mandat à la tête du pays ».

Selon Lisanga, le discours de Félix Tshisekedi, « selon toute vraisemblance, devrait consacrer la mise en orbite d’une Union sacrée aux contours flous ». C’est ainsi que la DYSOC, dans sa charte constitutive, « demande au Président de la République de tirer les leçons de l’histoire politique de notre pays depuis son accession à l’indépendance, de tirer les leçons des mandatures des Présidents Kasa-Vubu, Mobutu, Mzee Laurent Désiré Kabila et Joseph Kabila ainsi que du combat pour la
démocratie, la légitimité des institutions et l’Etat de droit mené par Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire ».

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Lisanga Bonganga se dit déçu du fait que Félix Tshisekedi n’a pas annoncé des décisions allant dans le sens de garantir une paix durable, tenant compte des recommandations et conseils lui prodigués par le secrétaire général de l’ONU, les chefs d’Etat de la SADC, CIRGL, CEEAC et les évêques catholique et protestants.

Face à la situation actuelle du pays, Lisanga Bonganga réitère sa position pour que la crise politique que traverse la RDC soit résolue. Il continue de soutenir mordicus la proposition de sortie de crise de Martin Fayulu, coordonnateur en exercice de la coalition LAMUKA. Celle-ci constitue pour Lisanga « la voie idoine de sortie de crise à soumettre aux débats lors des échanges entre les parties prenantes à la crise ».

Rachidi Mabandu

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