Roger Lumbala : « Une première mise en examen dans le cadre du Rapport Mapping de l’ONU » (Parquet National Antiterroriste/France)

 

L’incarcération de Roger Lumbala, le samedi 2 janvier à Paris, « est une première mise en examen prononcée dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte sur la base du Rapport Mapping de l’ONU », précise un communiqué de presse de Parquet National Antiterroriste de France.

D’après cette note dont une copie est parvenue à ACTU7.CD, ce rapport Mapping de l’ONU concerne « les violences les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC ». La source confirme ainsi qu’une information judiciaire a été ouverte samedi 2 janvier 2021 contre Tshitenga Roger Lumbala, ressortissant congolais, à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte en décembre 2016 sous l’égide du Pôle Crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre du Parquet National Antiterroriste (PNA) et diligentée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre (OCLCH).

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L’intéressé, lu-t-on dans ledit document, « a été mis en examen par le magistrat instructeur des chefs de complicité des crimes contre l’humanité ». Roger Lumbala a été placé en détention provisoire. Il lui est reproché des crimes commis entre juillet 2002 et janvier 2003 en Ituri, en RDC visant la population civile, auxquels il aurait participé en qualité de dirigeant du groupe armé « Rassemblement Congolais pour la Démocratie – National (RCD/N), dans le cadre de l’opération armée dite « Effacer le tableau ». Ces crimes ont pris plage dans le contexte de la guerre civile ayant ensanglanté la RDC entre 1998 et 2003.


Plusieurs autres personnalités politiques de la RDC sont également citées dans le Rapport Mapping de l’ONU. Ce qui laisse penser qu’après Roger Lumbala, d’autres n’échapperont pas à la justice internationale.

Rachidi Mabandu

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