L’Inspection générale des finances (IGF) dépêche une équipe des inspecteurs pour auditer les comptables de l’Assemblée nationale et du Sénat, précise la cellule de communication de cette structure. Une double enquête qui tombe et qui vise à permettre à l’État congolais de voir clair sur les prétendues malversations financières dans les deux chambres du Parlement.
Depuis peu, plusieurs sources dénoncent la mauvaise utilisation des finances publiques au Sénat et à l’Assemblée nationale. Il n’est point un secret pour personne que l’ancienne speakearine de la chambre basse avait, en son temps, écrit aux services compétents pour en savoir un peu plus sur la prétendue corruption à laquelle se livreraient ses collègues députés nationaux.
Au fait, la démarche de Jeanine Mabunda a été considérée comme une fuite en avant par certains élus du peuple. Ces derniers ont toujours accusé la présidente du bureau de détournement notamment les fonds destinés aux sessions extraordinaires, mais également les émoluments des assistants parlementaires qui demeurent impayés pendant plusieurs mois.
De l’avis des observateurs, la réaction du comité Alingete, bien que tardive, est une occasion pour les inspecteurs des finances d’ouvrir la boite à pandore et éclairer l’opinion publique sur des affaires qui ont éclaboussé le Parlement. C’est, en principe, au terme de ces enquêtes que l’on saura un peu plus sur la fameuse réhabilitation de la salle des plénières du Sénat. Alexis Thambwe Mwamba aurait dépensé près de 4 millions USD. Ce que conteste la sénatrice Bijou Goya malmenée par le président de la chambre haute en direct à la télé.
En attendant, Alexis Thambwe Mwamba et Jeanine Mabunda croisent les doigts et restent suspendus au verdict de Jules Alingete.
Rachidi Mabandu