Des appels à la cessation des violences se multiplient en Ituri. C’est le cas du député national Gratien Iracan, élu de Bunia, chef-lieu de cette province, qui appelle les populations locales à cesser tout soutien aux groupes armés. Le député national, qui dit « être en voie de conclure que la province n’existe plus sur le plan politique », appelle également les combattants des groupes armés à déposer les armes et donner une chance à la paix dans cette province.
« (…) il me semble opportun d’appeler toute la population iturienne à la mobilisation dans l’unité et la solidarité pour une réaction commune (…) Je demande à mes frères ituriens, qui détiennent les armes, de se désolidariser et se démobiliser des groupes armés. Nos ennemis en profitent pour détruire la province. Qu’allons-nous léguer à nos enfants ? Nous voulons la paix et le développement », dit-il au cours d’un entretien téléphonique avec ACTU7.CD
Gratien Iracan appelle la population de l’Ituri en général et celle de Bunia en particulier, à « cesser les disputes » et à promouvoir la paix. « Cette paix ne viendra que de nous, fils et filles de l’Ituri. Cessons nos disputes pour mettre à nu ceux qui nous déstabilisent », conclut-il.
La province de l’Ituri fait face à une situation sécuritaire inquiétante dans presque tous ses cinq territoires. Longtemps épargnée par des troubles, Bunia, chef-lieu de la province, vit des jours sombres avec notamment les attaques du groupe rebelles « Chini Ya Kilima » dans les périphéries de la ville et un afflux important des déplacés de ces violences.
Andy Kambale Matuku