Les embouteillages de ces derniers temps ne semblent guère préoccuper les autorités de la ville de Kinshasa. Elles restent muettes face à la souffrance des Kinois obligés de faire avec. Ni le gouverneur Gentiny Ngobila et moins encore le Général Kasongo ne disent mot. Et pourtant la population en pâtisse avec toutes les conséquences que ces aléas de la route causent sur l’économie nationale. Étonnant!
Comment quitter son domicile et arriver à temps à l’école, au service, au lieu de son commerce, à un rendez-vous… ? Des millions des Kinois souffrent suite à la rareté de transport en commun d’autant plus que les nouveaux bus achetés par le Gouvernement pour le compte de la société TRANSCO, mais surtout suite aux nombreux embouteillages que connaissent les routes de la métropole congolaise. Les Kinois, éparpillés dans les différents coins de la ville vivent un calvaire sans précédent et seuls les mieux nantis arrivent à recourir aux motocyclistes, et les autorités prennent le sens inverse pour contourner les embouteillages.
Ce qui étonne les uns, c’est le silence radio des autorités compétentes face à une question d’ordre social touchant la population. Les Kinois sont réduits à leur simple expression : parcourir des kilomètres à pieds avant d’attraper une occasion de bus ou taxi-bus. Un phénomène devenu pratiquement une habitude pour les habitants de la Tshangu, district le plus peuplé de la ville.
Aucune disposition en vue à l’hôtel de ville de Kinshasa, aucune mesure arrêtée par la Police nationale…les Kinois sont abandonnés à la merci des embouteillages. Ce qui n’empêche pas non plus aux hommes de Général Kasongo d’appliquer les mesures liées au couvre-feu fixé à 21 heures.
Et pourtant, les embouteillages sont tels qu’on ne peut pas respecter ce couvre-feu. Si on ne sait pas prédire à quelle heure on arrive à destination, comment voulez vous obliger les Kinois à respecter le couvre feu?, s’interroge Noël Tshiani appelant vivement à l’organisation de transport urbain.
Rachidi Mabandu