Ça brûle dans la case de Jean Maweja. Le gouverneur du Kasaï Oriental n’est plus en odeur de sainteté avec la base de son parti, l’Union pour la Démocratie et le progrès social (UDPS) qui lui a porté au pouvoir. Cadres et militants du parti présidentiel et particulièrement les jeunes qui ne jurent que par sa démission.
Mais que reproche-t-on vraiment à « Djunes » ? ACTU7.CD a tenté d’en savoir un peu plus.
Des nouvelles en provenance de Mbuji-Mayi s’avèrent inquiétantes pour Jean Maweja Muteba. Arrivé au gouvernorat le 10 avril 2019 à la suite de son élection par les députés provinciaux, celui qui se fait appelé « auto-but » ne serait pas à même de diriger la province. Ses adversaires l’accusent « d’incompétence notoire, le manque de maîtrise du contour de son pouvoir et pire, le gouverneur de la province du Kasaï Oriental ne maitriserait pas la langue de Molière » qui est pourtant la seule langue officielle du travail.
« L’incompétence notoire et avérée du représentant du chef de l’État dans la province du Kasaï Oriental est à la base du manque de décollage de ladite province » sur le plan de développement. Routes en état de délabrement avancé, absence des centres médicaux de qualité, quasi-absence des infrastructures de base…le Kasaï Oriental est loin d’égaliser les autres juridictions de la République en terme d’avancées et offre une mauvaise image de la province d’origine de Félix Tshisekedi.
« Des maux qui suffisent pour que Jean Maweja soit éjectédu fauteuil du gouvernorat », renseigne-t-on. Des manquements graves qui créent une certaine frustration dans les rangs des animateurs de l’UDPS/Mbuji-Mayi. La capitale du diamant est prête à étaler son ras-le-bol en manifestant dans la rue pour obtenir le départ de Jean Maweja Muteba dont « la tête ne plaît plus la majorité de la population de la province du Kasaï Orientale ».
Cette situation du gouverneur qui prévaut dans le Kasaï Oriental « devrait interpeller le président ad intérim de l’UDPS à Kinshasa. Jean-Marc Kabund devrait se pencher sur la question qui va de mal en pis pour éviter un bain de sang particulièrement à Mbuji-Mayi à la suite des dérives totalitaires du gouverneur Jean Maweja Muteba qui devrait être rappelé à l’ordre ».
Rachidi Mabandu