Kasaï : « aujourd’hui je fais la politique de l’Union sacrée telle qu’instruite par le président de la République » (D. Pieme)

 

Devant un groupe des journalistes mercredi 17 mars à Kinshasa, le gouverneur du Kasaï est revenu sur sa position vis-à-vis de l’union sacrée de la nation prônée par le président de la République.

Sans aller par le dos de la cuillère, Pieme explique qu’il applique actuellement la politique de l’union sacrée telle qu’instruite par Félix Tshisekedi.

« Je suis gouverneur de province, au même titre que le président de la République n’appartient plus à l’UDPS moi non plus je n’appartiens plus à un parti politique, mais il faut savoir que mon pouvoir émane de mon appartenance au PPRD (parti du Peuple pour la reconstruction et la Démocratie) ça c’est clair. Maintenant par rapport à mes fonctions de gouverneur de province, j’ai reçu l’instruction du président de la République qui m’a dit il faut que je mette en place la politique de l’Union sacrée donc par rapport à mon engagement en tant que gouverneur de province aujourd’hui vous ne pouvez pas me demander si j’appartiens à l’union sacrée ou pas », a-t-il déclaré.


A l’en croire, le président de la République, « nous a demandé de mener une politique non partisane, il est bien évident que demain ça pourra se transformer en mouvement politique (union sacrée, Ndlr) peut-être Dieu seul sait, on se prononcera en ce moment-là ».

« mais pour moi aujourd’hui je fais la politique de l’Union sacrée telle que instruite par le président de la République », a-t-il martelé.

Parlant de ses relations avec l’ancien secrétaire général du PPRD, Evariste Boshab, Dieudonné Pieme a précisé que « Boshab a été mon mentor, c’est l’homme qui m’a formé en politique et il l’est toujours. Je ne conteste jamais le fait que j’ai été encadré par cette personnalité et aujourd’hui je suis aux affaires parce qu’il a porté ma candidature au sein du FCC (front commun pour le Congo) et que j’exerce les fonctions du gouverneur de province désormais sous le leadership du président de la République qui lui a une vision de l’Union sacrée ».

« Si vous considérez l’union sacrée comme organisation politique, Oui. Mais moi je considère l’union sacrée comme une approche de gestion, alors si c’est une approche de gestion on ne peut pas considérer cela comme une organisation. Attendons que l’organisation se mette en place ainsi chacun va se prononcer. Donc ne me demandez pas d’appartenir à une structure qui n’existe pas formellement », a-t-il conclu.

Avant de terminer, le gouverneur Pieme a évoqué la récente conférence entre le Kasaï et Kasaï Central sur le conflit de la cité de Bakwa-Kenge. Dans ses mots, il appelle à l’application stricte des résolutions de cette conférence pour la paix dans cette partie du pays.

« nous attendions plutôt la phase de mise en œuvre qui devait se tenir au mois de décembre au Kasaï mais à la suite du boulversement politique qui a eu lieu dans notre pays il n’a pas été possible d’organiser ceci, nous pensons que ce n’est que partie remise nous croyons en la paix, pour nous les décisions prises ainsi que les recommandations prises au niveau de Kananga doivent s’exécuter. S’il y a de contestation par rapport à ces résolutions, il y a des voies de droit, je suppose que nous sommes tous civilisés pour que nous puissions les suivre », a-t-il conclu.

JKM

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