Le comité de gestion de l’hôpital du cinquantenaire a tenu ce vendredi 19 mars, un point de presse pour « dénoncer le comportement du docteur Huguette Ngomb qui a occasionné l’arrestation du Docteur Hazeeb Rahman, directeur général de cette institution sanitaire ».
Prenant la parole, le Docteur Mobile Kampanga, a condamné avec la dernière énergie, « le syndicat des médecins qui soutient l’acte inhumain posé par le Docteur Huguette Ngomb ».
» Notre consœur a commis une erreur médicale, et ailleurs cette faute est sanctionnée sévèrement. Le Docteur Huguette, pourtant assistante au service des urgences de l’hôpital s’est permise de manipuler son téléphone devant une urgence. Ailleurs, on ne jette pas des fleurs à quiconque qui a fait cette faute là, ici on a l’impression que c’est le cas », a-t-il déclaré
Et d’ajouter, « même si c’est le mois de la femme, est-ce que, est-il autorisé parce qu’on est femme d’aller violenter quelqu’un dans la chambre où est gardé son enfant ? ».
« À l’heure où nous vous parlons, le Docteur Rahman est à Makala, est-ce qu’un Docteur qui sanctionne un notre docteur pour une erreur non négligeable peut aller en prison ?. L’État de droit ne doit pas s’appliquer seulement à nous les congolais, l’État de droit doit s’appliquer à quiconque a choisi notre pays comme lieu de résidence. La justice doit s’appliquer à tous, de la même façon, sans chercher à politiser ceci ou cela », a-t-il expliqué.
D’après lui, « les gens font l’amalgame pour essayer de noircir le tableau et pour quel but, on ne sait pas ».
Faisant recours à la genèse de cette histoire, le corp médical de cet hôpital note qu’au départ, il s’agissait d’un cas urgent du 4 mars dernier, où un nourrisson de 16 mois a été reçu dans leur service, comme quoi expliquent ces médecins, malgré la mobilisation de tout le monde, le docteur Ngomb n’a manifesté aucun intérêt vis-à-vis de ce cas en manipulant son téléphone.
Les versions des faits autour de l’incident survenu à l’hôpital du Cinquantenaire le 4 mars 2021, se multiplient. Il y a exactement une semaine, les agents de l’Hôpital du cinquantenaire, en témoins oculaires, ont relaté le déroulement des faits.
Selon le personnel qui s’est exprimé par un communiqué, tout avait commencé lorsque l’hôpital recevait un cas d’urgence d’un nourrisson de 16 mois dans un état clinique grave. Il explique que le Dr Huguette Ngomb qui devait faire partie de l’équipe multidisciplinaire constituée de tous les acteurs susceptibles d’apporter de l’aide audit nourrisson, « a fait montre d’une grande négligence et d’un manque d’éthique professionnelle. »
« Pendant que l’équipe des urgences conduite par le superviseur du Dr Ngomb en la personne de Dr Kabuce et l’équipe de pédiatrie conduite par Dr Mbayabo stabilisait le nourrisson, Dr Ngomb s’était mise à l’écart avec toute inconscience et désinvolture concentrée sur son téléphone, pendant que tout le personnel l’équipe multidisciplinaire était en alerte autour du nourrisson, prêt à intervenir à tout moment », explique-t-il avant de poursuivre : « le directeur général présent aux urgences, s’étant indigné du comportement irresponsable de Dr Ngomb, lui a confisqué son téléphone et lui a demandé de quitter le lieu comme elle n’était pas intéressée au cas du nourrisson, car son comportement était susceptible de mettre la vie du nourrisson en danger ».
Ces agents de l’hôpital du Cinquantenaire laissent entendre en même temps qu’au lendemain de cet incident, Madame Huguette Ngomb était allée demander son téléphone auprès de l’ADG de cet hôpital qui se trouvait dans la salle VIP où était gardé l’enfant en observation, « faisant des bruits et tentant de brutaliser le Dr Hazeeb Rahman ».
C’est dans ce contexte que le personnel de cette institution hospitalière demande « à l’autorité saisie par Dr Ngom de ne pas tenir compte de ses fausses allégations pour dissimuler ses erreurs et jeter la faute au directeur général ».
Pour l’heure, l’ADG de l’hôpital du Cinquantenaire se trouve depuis le jeudi 18 mars en détention au parquet de grande instance de Kinshasa/Gombe. Détention qui fait suite à une plainte déposée contre lui par Dr Huguette Ngom qui lui accuse de violence et maltraitance.
Eurydice Nzembele