Pas de consensus entre la RDC et le Botswana pour le contrôle du secrétariat exécutif de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Chacun de ses deux pays tient à l’élection de son candidat. Ainsi, Félix Tshisekedi et son homologue botswanais Éric Masisi multiplient des contacts en vue de convaincre les pays partenaires pour obtenir des voix devant permettre à chacun de candidats d’accéder à ce fauteuil prestigieux.
Lors de son passage, lundi dernier à Kinshasa, le Botswanais n’a pas convaincu Félix Tshisekedi pour obtenir la voix de la RDC en sa faveur. Néanmoins, Éric Masisi a salué la candidature du Congolais Faustin Luanga au secrétariat exécutif de la SADC. C’est Mokgweetsi Éric Masisi, le Président botswanais, qui l’a affirmé lors des échanges avec Félix Tshisekedi le lundi 15 mars à Kinshasa. C’était dans le cadre d’une séance de travail pour le renforcement des relations bilatérales entre Kinshasa et Gaborone.
En ce qui concerne la désignation du secrétaire exécutif de la SADC, le Président botswanais a salué « la brillante candidature congolaise », tout en soulignant la qualité du concurrent du Botswana en course pour ce même poste. Dans la même optique, le président du Botswana a émis le voeu de poursuivre les échanges avec son homologue congolais pour dégager un consensus et trouver le meilleur choix possible pour ce prestigieux poste.
Le consensus avec la RDC tant attendu n’étant pas acquis, le Botswana se tournerait du côté de l’Afrique du Sud. Le protocole d’État d’Éric Masisi annonce un voyage pour Johannesburg où il devra également solliciter le soutien du pays de Nelson Mandela en faveur de son candidat au secrétariat exécutif de la SADC. Mission qui s’avère impossible pour Éric Masisi d’autant plus que Cyril Ramaphosa avait déjà promis la voix de son pays à Félix Tshisekedi lors de leur dernière rencontre.
La RDC avait désigné Faustin Luanga Mukela comme candidat au poste de secrétaire exécutif de la SADC depuis le 21 janvier 2021. La nouvelle avait été annoncée par Marie Tumba Nzeza, ministre des Affaires étrangères. « La RDC est membre de la SADC et dispose des droits et obligations. L’un de ses droits est de présenter un candidat au poste de Secrétaire Exécutif. Par conséquent, la RDC rappelle que selon le principe de rotation, elle est bien partie comme seul pays membre ayant encore son quota intact pour proposer des candidats à ce poste » avait souligné la cheffe de la diplomatie congolaise dans un communiqué parvenu à ACTU7.CD.
Rachidi Mabandu