Un marché en plein Rond-point Huileries. A peine croyable. Mais la réalité est que le gouverneur de la ville s’octroie désormais un lieu de négoce de plus pour maximiser ses recettes en termes des taxes. Des vendeurs d’articles divers ont pris d’assaut cet espace devant servir de carrefour pour exercer leur commerce aux barbes et au nez de l’autorité urbaine. Une situation qui renforce les embouteillages décriés sur ces lieux.
Tout a commencé comme une aventure : un étalage, un deuxième, un troisième…et enfin bienvenu le marché Rond-point Huileries. On y vend presque du tout : téléphones portables, aliments, produits de première nécessité… Et comme si cela ne suffisait pas, viennent s’ajouter les brouhahas que dégagent les décibels de baffles installés par différentes cabines téléphoniques. Toutes les épices sont bien réunies pour déranger la quiétude des habitants environnants et même les passants à bord des véhicules.
Silence-radio à l’hôtel de ville de Kinshasa. Un silence qui traduit la faiblesse du gouverneur de la ville de Kinshasa à appliquer la loi et à laisser faire les contrevenants. Nulle part, il écrit dans les archives de la métropole congolaise que le carrefour entre les avenues Kabambare, Huileries et Kalembe Lembe devrait abriter un marché. Et Gentiny Ngobila le sait comme l’ensemble des Kinois, mais tarde à intervenir avant que le pire n’arrive.
Le Rond-point Huileries est en réalité un chantier abandonné par les Chinois chargés de réhabiliter les trois avenues formant cet carrefour au moment des travaux de cinq chantiers initiés par Joseph Kabila. Pour manque de financement ou d’ingéniosité, cet endroit est resté dans cet état de terrain de football offrant ainsi l’occasion aux gouverneurs (Kimbuta et Ngobila) de percevoir l’argent des tierces désireux d’y organiser des manifestations souvent à caractère commercial. Et même une kermesse à une certaine époque. Voilà qui a attiré les petits commerçants de tous bords à occuper définitivement les mieux défiant le pouvoir public.
Les vacarmes et toutes les conséquences que provoque ce marché improvisé en plein centre-ville devrait interpeller l’autorité urbaine compétente à remettre tout dans l’ordre.
Rachidi Mabandu