La rencontre, le samedi 20 mars au Palais de la Nation, entre Félix Tshisekedi et les dirigeants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) pourrait avoir décanté la situation par rapport à la formation du Gouvernement. Le Président de la République et sa famille politique conduite par Jean-Marc Kabund ont eu un échange de quelques heures dont rien n’a ni filtré ni été mis à la disposition du public.
Tout porte à croire que les tractations pour la formation du prochain Gouvernement a été au centre des échanges entre le chef de l’État et le parti présidentiel. L’UDPS, tout comme ses alliés de l’Union sacrée ne s’accordent pas sur le partage des ministères bien que le Premier ministre Sama Lukonde ait fait mention des avancées significatives.
Le camp présidentiel est confronté à un problème d’ego au point que le secrétaire général de l’UDPS dit ne pas comprendre comment il peut partager 8 portefeuilles réservés au parti à 72 candidats ministrables. Il faudra aussi compter avec les 10 ministres au Gouvernement sortant qui tiennent mordicus à être reconduits. D’où l’arbitrage de l’autorité morale de l’UDPS qui, d’après Augustin Kabuya, doit se conformer au quota leur donné.
Mais aussi une autre crise couve l’Union sacrée en ce qui concerne toujours le partage des ministères. L’Ensemble pour la République de Moise Katumbi, fort de ses 70 députés, murmure du fait qu’il puisse avoir juste 5 ministères contre l’UDPS qui n’en que 32 élus. Un sujet qui n’aurait pas manqué à s’inviter lors des échanges entre le Président de la République et la délégation de l’UDPS.
Rachidi Mabandu