Insécurité à Djugu : les médias et leaders d’opinion appelés à s’abstenir de « faire l’apologie de la haine et la violence »

 

Face à la montée de l’insécurité dans le territoire de Djugu, le gouvernement provincial de l’Ituri appelle les médias installés dans cette province à « s’abstenir de diffuser des messages et vidéos qui font l’apologie de la haine et de la violence ».
Cette mise en garde est contenue dans un communiqué officiel du ministre provincial de l’intérieur.

Ce communiqué fait suite à la diffusion dans les réseaux sociaux des troubles survenus, depuis quelques jours, dans les localités de Iga-barrière et Lopa où des jeunes ont creusé un trou sur la chaussée de la Route Nationale N°27 pour exprimer leur ras-le-bol contre l’insécurité causée par la milice CODECO qui impose des taxes illégales aux habitants qui empruntent cette route.

Sont également concernés par cette mise en garde tous les habitants de la province ainsi que « les tireurs de ficelles ». Adjio Ngidi, qui dit « mesurer et comprendre les souffrances » que les populations endurent dans cette zone, menace de faire subir la vigueur de la loi à toutes les personnes impliquées.

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« (…) Nous dénonçons et condamnons cette attitude qui sape les efforts que déploient les gouvernements de la République et provincial pour ramener la paix (…) Nous attirons l’attention de chaînes de radio, des groupes WhatsApp (…) de s’abstenir de diffuser ou relayer des messages et vidéos faisant l’apologie de la haine et de la violence sous peine de subir la rigueur de la loi », lit-on dans ce document.

Après une longue période d’accalmie, la province de l’Ituri a basculé dans la violence depuis décembre 2017. Malgré la signature d’un acte d’engagement pour la paix, la milice CODECO, acteur majeur de l’insécurité dans le territoire de Djugu, continue son activisme. Dans le territoire d’Irumu, des villages entiers sont dévastés par les Forces Démocratiques et Alliées, (ADF). D’autre part, des groupes armés Maï-Maï sèment la terreur au sud du territoire de Mambasa.

Andy Kambale Matuku

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