Goma : les engins de la MONUSCO « interdits de circuler dans la ville »

 

La coalition des mouvements citoyens de Goma vient de prendre une série de mesures pour imposer le retour de la paix et la sécurité dans la région de Beni et dans d’autres coins de la province du Nord-Kivu. Il s’agit notamment de « l’interdiction formelle à tous les engins appartenant à la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) de circuler dans la ville de Goma à partir de ce vendredi 9 avril 2021 ».

« Le peuple congolais se sentant abandonné, décide de se prendre en charge et dire à l’opinion qu’ils en ont marre avec la complicité de certaines ONG et l’ONU dans l’insécurisation du Nord-Kivu pour justifier leur présence en RDC et continuer à piller ainsi nos ressources », dit Patrick Ricky Paluku, chargé de communication de cette coalition.

Cette coalition menace de vandaliser tous les engins qui vont passer outre cette mesure. Selon Patrick Ricky Paluku, cette disposition sera de stricte observance jusqu’au départ de la MONUSCO et au retour de la paix dans le territoire de Beni.


Patrick Rick Paluku ajoute par ailleurs que les journées ville morte décrétées jeudi et vendredi à Goma seront suivies d’une série de manifestations dans chaque quartier et rue de la ville jusqu’à ce que qu’ils « cesseront de compter les morts et pleurer toujours sans que cela n’attire l’attention des dirigeants nationaux et internationaux ».

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« Faudrait-il vraiment que la MONUSCO reste chez nous en train de nous donner seulement les bilans de nos morts sans agir et dire qu’elle nous protègent », s’interroge t-il, avant de renchérir, « je suis Beni, je partage ce message jusqu’à ce que la MONUSCO partira, car elle a fait 20 ans avec nous mais sans nous, c’est assez ».

Au moins 5 personnes ont été blessées dans des échauffourées entre des élements de l’ordre et la population dans une marche anti-MONUSCO à Goma et Beni. Dans un message interne, la MONUSCO a appelé son personnel externe et interne à doubler de vigilance en cette période très sensible.

David Lupemba

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