Après que les autorités militaires ont pris les commandes des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, l’heure est aux réactions. Plusieurs couches sociales expriment leur adhésion à l’État de siège, au nom de la paix devenue une denrée rare dans la partie orientale du pays.
Dans un communiqué rendu public ce vendredi 07 mai et dont une copie est parvenue à ACTU7.CD, le mouvement citoyen Vision pour la victoire du peuple (VVIP) qui œuvre à Rutshuru dans le Nord-Kivu, soutient cette décision qui, selon elle, “vient à point nommé”, vu l’insécurité grandissante dans ces régions.
Entre-temps, la VVIP craint des dérapages que peuvent commettre les éléments des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Elle appelle ainsi au respect des normes.
“Les militaires risquent d’être majoritaires dans les geôles et chambres pénitentiaires suite aux comportements que les uns risquent d’afficher outrepassant les marges de manœuvres que la loi leur donne pendant l’État de siège”, a écrit Me Hériter Donald Gadheghu, responsable de ce mouvement citoyen.
Le territoire de Rutshuru est parmi les agglomérations du Nord-Kivu où l’activisme des groupes armés est au niveau inquiétant. La situation est notamment caractérisée par des kidnappings à répétition, mais aussi des tueries des civils. Certaines localités sont carrément occupées par les miliciens, ce qui reste un défi majeur à relever durant l’État de siège.
Christopher Kambale, à Butembo