La RDC interdit les sociétés d’aviation internationales desservant son territoire, d’embarquer tout passager en provenance de l’Inde et du Brésil. Dans un communiqué adressé aux responsables de ces entreprises aériennes datant du 8 mai et signé par Roland Kashwantale Chihoza, le Congo-Kinshasa, à travers sa Direction générale de migration (DGM) justifie sa décision par « la persistance de la maladie à COVID-19, en particulier l’apparition de nouvelles variantes indienne et brésilienne qui compliquent leur prise en charge ».
Dans cette correspondance, la DGM qui a comme mission de contrôler le flux migratoire, cite nommément les entreprises aériennes internationales concernées par cette énième décision s’inscrivant dans le cadre des mesures de lutte contre la propagation de la pandémie d’origine chinoise. Il s’agit donc d’Air France, Brussels Airlines, Turkish Airlines, Ethiopian Airlines, Kenya Airways, Rwandair, South Africa Airways, Royal Air Maroc, Air Cote d’Ivoire et Asky.
Cependant, la DGM émet tout de même un bémol en ce qui concerne cette interdiction d’embarquement. Selon ce service étatique, un passager en provenance de l’Inde et du Brésil à destination de la RDC peut embarquer si et seulement si il est en possession d’une dérogation expresse de la DGM.
« Compte tenu de la persistance de la maladie à COVID-19, en particulier l’apparition de nouvelles variantes indienne et brésilienne qui compliquent leur prise en charge, la Direction générale de migration (DGM) vous prie de ne pas embarquer tout passager en provenance de l’Inde et du Brésil ou ayant transité sauf dérogation expresse de la DGM », lit-on dans cette correspondance.
Il y a quelques jours, la RDC, à travers l’Institut national des recherches biomédicales (INRB), a examiné un cas de variant indien de double mutation appelé « Sars- Cov-2 ». Selon radio TOP CONGO, ce virus a été détecté sur sujet indien arrivé à Kinshasa le dimanche 2 mai. Le Séquençage des souches isolées sur le cluster étant réalisé, l’immeuble où vit le porteur du virus serait placé en quarantaine et le résultat serait attendu pour le dimanche 9 mai dernier.
Le porteur du variant indien de Covid-19 a pu franchir les frontières de la RDC où l’INRB continue à faire des tests à l’arrivée des voyageurs.
« Est-ce sérieux ce qu’on nous fait faire à l’aéroport international de N’Djili ou bien c’est juste à but lucratif ? », s’interrogent les voyageurs. Et de conclure que « si ce test est sérieux, les Indiens ont-ils pu franchir la frontière sans être mis en quarantaine ? ».
Du coup, des langues se sont déliés et des voix se sont élevées pour demander au Gouvernement d’interdire carrément les vols en provenance de l’Inde et du Brésil où la pandémie continue à faire rage dans des proportions inquiétantes. Selon la presse internationale, l’Inde est au bord du gouffre avec près de 4.000 morts et plus de 400.000 cas en 24 heures. Le jeudi 6 mai dernier, ce pays du contient asiatique a de nouveau battu son record quotidien de contaminations et de décès dus au Covid-19.
Rachidi Mabandu