Une collision de deux avions des compagnies portugaise TAP et éthiopienne Ethiopian Airlines a été évitée de justesse sur le ciel congolais le mercredi dernier. Selon le Gouvernement congolais cet accident pourrait être une catastrophe d’ampleur. Le bilan humain aurait pu être terrible.
« Des informations très alarmantes en ma possession font état de risques très élevés de catastrophe dans l’espace aérien de notre pays », s’inquiète le ministre des Transports, dans un courrier daté du 20 mai et adressé au directeur de la Régie des voies aériennes congolaise (RVA). Les deux appareils ont manqué de se percuter, alors que plusieurs problèmes techniques empêchaient une bonne communication avec les pilotes, soutient Chérubin Okende contacté par LCI, médias français.
La source soutient que l’avion d’Ethiopian faisait route entre Addis Abeba et Windhoek, celui de la TAP entre Maputo et Lisbonne. « Les deux routes convergent sur LUB (Lubumbashi). Les deux avions étaient déjà dans la zone de non-séparation à moins de dix minutes. À ce stade, il revenait à la RVA (Régie des voies aériennes) de déterminer fréquemment la position et la vitesse au moyen d’aides à la navigation », selon le ministre des Transports Cherubin Okende Senga. Or il s’avère que « les antennes relais de Kalemie et Kamina seraient en panne, tandis que les conditions d’écoute de CCR de Lubumbashi étaient très défectueuses ».
Un rapport sur l’incident et sur la situation de l’espace aérien congolais est exigé par le ministre des Transports, Chérubin Okende.
Rachidi Mabandu