Ass. Nat. : José Mpanda rejette les allégations « d’incompétence » et de détournement de salaires des agents de l’OVG

 

La veille de l’éruption volcanique de Goma du 22 mai 2021, la voix de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), était aphone alors que l’institution gérée par le ministre de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, José Mpanda, a entre autres missions de faire une observation préventive de l’activité volcanologique du Nyiragongo. Le Député National Jean Baptiste Muhindo Kasekwa, auteur de l’interpellation du mercredi 9 juin 2021, a relevé un faisceau d’indices (arrêt de la surveillance, tensions sociales non résolues, interruption des subvention extérieures) qui concluent à la responsabilité du ministre de tutelle sur les conséquences évitables de ce drame humanitaire ; ce dont ce dernier s’est défendu.

Le Ministre José Mpanda a répondu à toutes les cinq questions lui posées par l’initiateur de cette interpellation. Face aux craintes et questionnements tendant à mettre en cause les ressources humaines et techniques de l’OVG, le ministre a apaisé les esprits.

« L’OVG dispose de ressources humaines, les capacités scientifiques, techniques et matérielles pour assumer sa mission consistant à gérer et surveiller les risques naturels liés au Lac Kivu et au volcan Nyiragongo. Il est doté d’un personnel qualifié et des équipements performants et un système de surveillance en temps réel et d’une qualité jamais égalée dans la région, prouvée par tous les pays frontaliers », a-t-il déclaré.

Lire aussi  Médias : ACTU7.CD totalise 1 an d'existence, objectifs à mi-parcours atteints

À lui de justifier l’absence de prévision suite au caractère sournois de cette éruption qui a surpris tout le monde. Quant à la surveillance du gaz méthane du Lac Kivu, le Ministre a soutenu que l’OVG dispose d’un bateau permettant l’enregistrement, l’analyse des données du lac. Seules manquent à l’appel les ressources financières pour assurer son service. Des ressources que le ministre a sollicité auprès de l’autorité budgétaire afin que la ligne budgétaire du ministère de la recherche scientifique soit revue à la hausse et revêtue d’un caractère urgent.

D’autre part, le ministre a rejeté en bloc les allégations de détournement de salaires des agents d’autant plus qu’avec la bancarisation, l’agent est seul responsable de son salaire et que le salaire payé à l’OVG est conforme à ceux payés dans tous les autres instituts de recherche relevant du ministère.

Sur 351 agents, seuls 51 bénéficient du salaire de base et de la prime institutionnelle ; les 160 uniquement de la prime institutionnelle ; le reste soit 140 agents n’ont ni salaire ni prime, a révélé le ministre. Il a chargé le ministère de budget qui ne tient pas compte des effectifs réels communiqués plusieurs fois par les prévisions budgétaires de son secteur.

Lire aussi  Médias : Le CSAC suspend 4 chaînes de télévision pour "diffusion illégale des matchs des championnats européens de football"

Sur les fonds alloués à cette institution de recherche, le ministre a reconnu que depuis 2016 l’OVG a bénéficié de $2,3 millions dons IDA, UE et Japon. À lui de préciser que ces fonds sont gérés par les partenaires eux-mêmes et ont servi notamment à l’acquisition des équipements techniques pour la surveillance des activités volcaniques.

Face aux malversations avérées ayant été à la base de tensions sociales, il a reconnu avoir pris des décisions de réaménager le comité de gestion au mois de novembre 2020 et a promis de rester attentif pour sanctionner tout autre type de malversation.

Enfin de compte, pour prévenir des risques permanents de volcans et du gaz du lac Kivu, le ministre a avoué que le gouvernement dispose d’une allocation budgétaire annuelle. Pour l’année en cours, le Budget de l’OVG est de FC 1,7 milliards pour éponger les dépenses du personnel, de fonctionnement et d’investissement.

Des recommandations ont été formulées par les élus nationaux pour améliorer la qualité des services de l’OVG. Ce travail de recommandations qui devra être déposé dans 48 heures sera fait par un groupe de 20 deputes nationaux sous la supervision du rapporteur de l’Assemblée nationale Lembi Libula Joseph.

La Rédaction

Lire aussi

Les plus populaires