Le BCNUDH dit n’avoir pas constaté de l’impact significatif de l’état de siège sur la protection des civils dans les provinces de l’Ituri et Nord Kivu. Ceci est contenu dans son rapport du mois de mai 2021 sur la situation des droits de l’homme en République Démocratique du Congo (RDC) consulté par ACTU7.CD lundi 04 juillet.
Selon le BCNUDH, des groupes armés continuent à attaquer les civils dans leurs maisons et leurs fermes ainsi que sur les axes routiers.
« Malgré la proclamation de l’état de siège par le Président Tshisekedi, le BCNUDH n’a pas constaté l’impact significatif de l’état de siège sur la protection des civils. Des groupes armés continuent à attaquer les civils dans leurs maisons et leurs fermes ainsi que sur les axes routiers. Situation qui est toujours préoccupante dans les territoires d’Irumu en Ituri et de Béni au Nord Kivu », dit t-il dans son rapport.
Cette organisation des Nations-Unies indique que les groupes armés (tous confondus) ont contribué à plus de 311 violations, soit 58%, cela avec une augmentation de 31% par rapport au mois d’avril 2021. Environ 96% des violations et atteintes aux droits de l’homme documentées en mai 2021 ont été commises dans les provinces affectées par les conflits armés en RDC (500 violations) et ont entraîné la mort d’au moins 149 civils, dont 31 femmes et 8 enfants. À l’instar du mois précédent, les combattants des groupes armés sont les principaux responsables des violences commises dans ces provinces (61%).
La majorité de violations et atteintes a de nouveau été enregistrée dans la province du Nord Kivu avec (257 violations, soit 51% des violations commises dans ces provinces), suivie de l’Ituri (86 violations), du Tanganyika (64 violations), et Sud Kivu (44 violations).
En ce qui concerne les provinces non affectées par les conflits, 34 violations des droits de l’homme ont été documentées en mai 2021, soit 6% sur l’ensemble de la RDC. Les cas de violences sexuelles documentées concernent 29 victimes adultes. Le BCNUDH a relevé 63 violations liées à l’espace démocratique soit une augmentation de 19 violations par rapport au mois d’avril.
Hervé Landry Ngoyi