L’eau en sachet interdite par le Gouverneur de la ville province de Kinshasa au mois de mars dernier, continue d’être vendue dans plusieurs coins dans la commune de Kinshasa. On en retrouve notamment dans de grands carrefours comme Rond-point Huilleries et sur l’avenue Bokassa où cette denrée est commercialisée au vu et au su des agents de l’ordre.
Certains vendeurs ont changé d’emballage pour ne pas se faire repérer par la Police. Ils les mettent dans des sacs ou de gros sachets noirs ou d’autres couleurs. En revanche, d’autres vendeurs ambulants d’eau en sachet continuent d’utiliser les emballages clairs, défiant ainsi la mesure prise par le premier citoyen de la ville.
« Non, les policiers ne nous arrêtent plus ces derniers temps et nous profitons pour vendre », rétorque un vendeur d’eau en sachet interrogé sur la réaction des agents de l’ordre.
Cette situation confirme ainsi l’adage selon lequel « les autorités congolaises savent prendre des décisions, mais ne le font pas respecter ». Et pourtant, au début de cette opération, plusieurs producteurs de l’eau en sachet, appelé communément « eau pure » dans la commune de Kinshasa étaient arrêtés et transférés au parquet. Cela avait effrayé beaucoup de vendeurs de cette contrée qui ne voulaient plus commercialiser ce produit par peur d’être arrêtés. Mais depuis que le bourgmestre a relâché, on observe un retour avec force de la vente d’eau en sachet dans cette municipalité.
En mars dernier, Gentiny Ngobila a pris une mesure portant interdiction de la vente de l’eau en sachet sur toute l’étendue de la capitale congolaise, évoquant des raisons sanitaires et environnementales. Il a promis que tout vendeur ou producteur surpris dans la ville sera arrêté et transféré au parquet. Trois mois après, cette mesure souffre d’application totale.
Ivan Tshibamba Kabemba
Stagiaire IFASIC