« La voie du dictat que vous avez choisie met en mal l’agencement constitutionnel de notre pays et expose, une fois de plus, notre pays à un processus électoral chaotique », répond Adolphe Muzito à Christophe Mboso sur la question liée à la désignation des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). La coalition LAMUKA, qui su coup, n’est pas partie prenante à ce processus.
A la place, les animateurs de cette coalition de l’Opposition tiennent « aux réformes institutionnelles impérative en matière électorale en vue de l’organisation des élections impartiales, crédibles et apaisées ». Adolphe Muzito l’a signifié au président de l’Assemblée nationale dans une correspondance datant du jeudi 22 juillet 2021.
D’après le coordonnateur de LAMUKA répondant au président de la chambre basse du Parlement sur la désignation des membres de la CENI, « les résultats annoncés de décembre 2018 n’ont pas reflété les suffrages exprimés par le peuple ».
« La volonté souveraine du peuple transcrite dans l’article 5 de la Constitution n’ayant pas été respectée, le pacte républicain de Sun City s’est retrouvé violé, fragilisant ainsi l’ordre constitutionnel de notre pays », rappel Adolphe Muzito à Mboso.
Ce « pêché originel », rappelle Adolphe Muzito à Christophe Mboso, « a, depuis, ouvert la voie à plusieurs autres violation graves de la Constitution ». Il s’agit pour lui notamment de la nomination « illégale » des juges constitutionnels, la recomposition de la Majorité parlementaire « sur fond d’inversion des valeurs et de violation des règlements intérieurs ainsi que le passage en force opéré dans la procédure de l’adoption et de la promulgation de la loi sur la CENI (…) ».
Adolphe Muzito estime que la RDC connaît des crises politiques majeures depuis son ascension à l’indépendance le 30 juin.
« Ces crises répétitives de légitimité sont sources d’instabilité et du non décollage du pays », écrit Muzito dans cette correspondance à Mboso.
Christophe Mboso avait demandé d’envoyer son candidat pour occuper le poste de 2e vice-président de la CENI et celui de questeur. Adolphe Muzito et Martin Fayulu avaient jusqu’au 28 juillet pour répondre au président de l’Assemblée nationale.
Rachidi Mabandu