Les conditions de vie sont « inhumaines » dans la prison rurale d’Idiofa située au chef-lieu du territoire qui porte le même nom, dans la province du Kwilu, alerte Alain Kamanda, défenseur des droits de l’homme et agent au service des droits humains dudit territoire.
Selon cet acteur des droits de l’Homme, cette prison ne reçoit plus de subvention du Gouvernement depuis plusieurs mois. Pas de nourriture, les locaux sont dans un état de délabrement très avancé et même les murs de certains locaux sont écroulés, malgré ses multiples demandes de désengorgement de ladite prison.
« (…) Nous avons demandé le mois passé de désengorger la prison d’Idiofa parce que les locaux qui abritaient cette même prison sont dans un état de délabrement très avancé et il y a trois bâtiments qui se sont écroulés, il en reste qu’un seul. La capacité de cette prison est de 70 personnes, mais nous avons remarqué qu’il y a plus de 100 personnes qui sont entacées dans des conditions inhumaines. Ces prisonniers sont traités comme des chiens, comme des animaux. Nous avons fait la ronde des amigos et de la prison, la situation de nos frères qui y sont détenus est vraiment déplorable », a-t-il déploré.
A lui de poursuivre : » Ils n’ont pas de nourriture, la prison n’a pas de subvention et quand les tierces personnes s’y rendent pour donner un peu de nourriture à ces prisonniers, les policiers qui sont commis à la garde leurs exigent de l’argent », a-t-il fait savoir.
La prison d’Idiofa n’est pas la seule à connaître cette situation. Plusieurs d’entre elles à travers la province du Kwilu n’ont pas de subvention et les conditions de détention ne sont pas bonnes. Le dernier cas en date, est celui de la prison de Masi-Manimba, dans le territoire qui porte le même nom où les détenus, après l’écroulement d’un mur, se sont vus être déplacés vers un autre local temporaire, d’autres ont été transférés à Bulungu, un autre territoire de la même province. D’où, les appels et plaidoyers à tout moment des acteurs de la société civile et des acteurs des droits de l’homme.
Patrick Matanga, à Bandundu