Polémiques à peine voilées entre Zhu Jing (Chine) et Peter Pham (États-Unis) autour des ressources minières de la RDC

 

Vives polémiques entre deux grandes puissances économiques mondiales autour des ressources minières de la RDC. La Chine et les États-Unis, ce sont d’eux qu’il s’agit, à travers leurs diplomates interposés, se chamaillent sur la Toile tirant chacun le drap de son côté.

Pour l’ambassadeur de Chine en RDC, « la République Démocratique du Congo ne doit pas être le terrain de combat des grandes puissances ». Zhu Jing poursuit en disant que « personne n’a le droit de se servir du pays, un État souverain et indépendant, pour satisfaire ses propres intérêts ». La déclaration du diplomate chinois sonne ainsi comme un rappel aux Américains en passe de rafler le marché.

Face à la dénonciation de la société civile et autres ONGs sur l’exploitation illégale des minerais de la RDC, la Chine, également accusée dans le mauvais traitement à l’endroit des populations autochtones des zones minières, a recadré les choses. « Parmi les entreprises minières soupçonnées d’exploitation illégale au Sud-Kivu, il y a au moins une entreprise américaine », a affirmé l’ambassadeur de Chine en RDC.


Et Zhu Jing de se demander « est-ce que les administrations américaines vont aussi prendre des sanctions comme le font les administrations chinoises? ». « Ceux qui sont vraiment forts doivent assumer leur responsabilité », estime-t-il.

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Mais Dr J. Peter Pham ne voit pas les choses sous cet angle.
L’Envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel en Afrique, de mars 2020 jusqu’à la fin de l’administration du président Donald Trump en janvier 2021, est d’accord que « personne ne doit se servir de la RDC, un État souverain ».
Ironisant, il ajoute que « c’est pourquoi les accords non transparents qui échangent des ressources minérales réelles contre des infrastructures inférieures ou inexistantes ne sont pas dans l’intérêt de la RDC, même s’ils profitent à ceux qui ont signé les contrats ».

Or, on sait tous que les contrats auxquels fait allusion l’Américain sont ceux signés en 2008 entre la RDC alors dirigée par Joseph Kabila et la Chine. Estimés à 9 milliards USD, les « contrats chinois » dont il est question devraient permettre au Congo-Kinshasa d’obtenir des infrastructures de la part de la Chine. En contre partie, cette dernière devrait exploiter les ressources minières de la RDC. D’où l’établissement de plusieurs entreprises chinoises à travers les carrés miniers congolais.

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Ces derniers temps, l’actuel Président de la République menace de revoir ces fameux contrats « qui ne profitent pas à la RDC ». Felix Tshisekedi, lors de son passage dans l’ex-Katanga, a affirmé que le temps où on s’est amusé avec les ressources de la RDC était fini ». Dans cette perspective, le chef de l’Etat congolais a, au cours du dernier conseil des ministres, demandé au ministre des Mines de lui présenter la cartographie des ressources minières de la RDC. Ce qui laisse entrevoir des grandes décisions de la part du Gouvernement congolais.

Rachidi Mabandu

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