La Dynamique pour une Sortie de Crise (DYSOC) n’attend pas spéculer sur les faits ayant motivé l’invitation adressée à son coordonnateur le lundi dernier par le Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete.
Néanmoins, elle est convaincue que « Jean-Pierre Lisanga Bonganga est victime d’un acharnement politique, au regard de ses nombreuses déclarations appuyant la coalition LAMUKA dirigée par Martin Fayulu et Adolphe Muzito ».
Dans un communiqué de presse dont une copie est déposée aux bureaux d’ACTU7.CD, la DYSOC affirme que « Lisanga Bonganga dérange le pouvoir en soutenant notamment la tenue d’un dialogue pour l’adoption consensuelle des réformes institutionnelles et électorales, comme voie idoine de sortie de crise qui enchaîne notre pays, depuis les élections chaotiques du 30 décembre 2018 ».
La coordination de la DYSOC se dit surprise que le document émanent de la justice et adressé à Lisanga soit paru sur les réseaux sociaux « alors que l’adresse physique de l’intéressé est connue des services de l’État ». Mais aussi, des informations en possession de la DYSOC renseignent qu’ « il existe aujourd’hui, deux camps opposés dans l’entourage du Président de la République ».
« D’une part le camp des colombes qui soutient la tenue d’un dialogue pour mettre fin à la crise et d’autre part, le camp des faucons jusqu’au boutistes, qui ne veulent pas quitter la prison du déni de la crise qui ronge notre pays », précise le communiqué de la DYSOC.
Ainsi, la coordination de la DYSOC s’oppose farouchement à « toutes les velléités du pouvoir en place à réduire au silence les adversaires politiques aux élections de 2023 au travers de l’instrumentalisation et de la manipulation de la justice de notre pays, par montage grossier des dossiers judiciaires ». Aussi, s’insurge-t-elle contre toute démarche politicienne tendant à priver Jean-Pierre Lisanga Bonganga de sa liberté à cause de ses opinions contre le pouvoir en place.
La DYSOC fonde l’espoir que le pouvoir judiciaire, en tant que garant des droits fondamentaux des citoyens et des libertés individuelles, tels que consacrés par la Constitution, « ne servira pas d’instrument de règlement des comptes politiques, car le peuple congolais, passionné d’une bonne administration de la justice et du respect de la Constitution et des lois de la République, y veillera ».
Rachidi Mabandu